Berne
Philippe Boeglin
Les récentes agressions en France et en Allemagne ne restent pas sans impact sur la Suisse. Elles influent directement sur la situation sécuritaire, bien qu’elles ne la chamboulent pas complètement.
Ce qui ne change pas, c’est l’évaluation de la menace terroriste, qui se maintient à un niveau élevé. En revanche, ce qui a évolué, c’est la probabilité d’une attaque: celle-ci a augmenté.
Pas une cible prioritaire
Certes, la Suisse ne représente pas une cible prioritaire; elle n’a pas dépêché de troupes dans les zones de conflit où l’Etat islamique (EI) sévit, en Syrie et en Irak notamment. Mais elle n’est pas à l’abri d’un quelconque imitateur et d’un agresseur isolé, prévient le Service de renseignement de la Confédération (SRC).
«La multiplication actuelle des attentats en Europe et la forte attention publique qu’ils provoquent accroissent la probabilité d’actes similaires perpétrés», relève Isabelle Graber, cheffe de la communication du...