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La Poste s'offre la start-up de livraisons à vélo Notime

Le géant jaune s'offre un participation majoritaire dans la start-up de service de coursiers Notime. Syndicom réclame une nouvelle CCT pour les employés. Ceux-ci ont d'ailleurs protesté à berne en septembre dernier contre leurs conditions d'engagement.

15 mars 2018, 13:57
Avant de devenir actionnaire majoritaire, La Poste coopérait déjà avec le service de livraisons à travers sa plateforme informatique.

La Poste est à la tête du service de coursiers à vélo Notime. Le géant jaune a pris une participation de 51% dans la start-up. Le syndicat syndicom exige des négociations sur une convention collective de travail pour mettre fin à la situation précaire des coursiers.

Cette participation majoritaire dans Notime permet à la fois à La Poste de se positionner sur un marché en pleine croissance et de répondre aux besoins actuels des clients citadins, qui souhaitent des livraisons toujours plus rapides et flexibles, note l'ex-régie fédérale dans un communiqué jeudi. Et de relever que le nombre d'envois "Priority" en Suisse est en constante augmentation.

Une nouvelle CCT exigée

Le syndicat syndicom appelle La Poste à assumer les responsabilités sociales qui découlent de cette prise de participation majoritaire dans Notime. Elle doit s'assurer que ce segment du marché de la logistique, encore largement déréglementé, soit contrôlé, écrit-il. Le syndicat exige l'ouverture prochaine de négociations sur une convention collective de travail (CTT) pour les coursiers.

Employés montés au front

En septembre dernier, de nombreux employés de Notime protestaient à Berne contre leurs conditions d'engagement et le refus de tout dialogue de la part de la société. Ils dénonçaient l'emploi depuis 2015 par le service de livraison de plus de 400 personnes comme faux indépendants ne disposant ainsi d'aucune prestation sociale, indemnisation pour leur vélo ou assurance accident.

Suite à diverses pressions, la société a engagé ses coursiers comme salariés dès le 1er octobre. Néanmoins, les représentants du personnel, outre exiger une nouvelle CCT, déploraient aussi que les salaires horaires proposés soient "bien en dessous du niveau de la branche", que les coursiers soient soumis à une période d'essai et que les frais d'équipement soient toujours à leur charge.

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