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La politique d'asile de la Suisse dénoncée

L'hébergement souterrain pour les requérants d'asile n'est pas conforme aux droits de l'homme, estime l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés.

29 juil. 2014, 07:16
Le nouveau centre d'accueil provisoire de La Tène dans l'abri PC des Perveuils.

La Suisse ne respecte pas les droits de l'homme en hébergeant des requérants d'asile dans des abris souterrains, estime le secrétaire général de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), Beat Meiner. Il dénonce la politique d'asile menée par la Confédération.

"Le problème fondamental est que le thème de l'asile n'obtient pas le même soutien en Suisse que les autres domaines", déplore M. Meiner dans une interview diffusée mardi par le "Tages-Anzeiger" et le "Bund". L'on ne peut pas se profiler comme responsable avec une politique d'asile sérieuse, selon lui.

Cela vient de la fausse hypothèse largement répandue que moins on en fait, moins la Suisse apparaît comme un pays d'asile attrayant, précise-t-il. "Mais la dissuasion ne fonctionne pas", relève le secrétaire général. "Sinon, moins de réfugiés viendraient en Suisse depuis la révision de la loi en 2006".

Le manque de logements pour les demandeurs d'asile aujourd'hui est une politique voulue, explique M. Meiner. Elle est basée "sur une décision stratégique erronée de Christoph Blocher", qui, en tant que conseiller fédéral en 2007, avait réduit de moitié les structures d'accueil.

Des logements provisoires comme dans le canton de Berne sont, certes, bon marché. Mais "l'hébergement souterrain n'est pas conforme aux droits de l'homme. Nous ne sommes pas des taupes", ajoute M. Meiner. Ne pas recevoir des réfugiés décemment est la chose "la plus stupide", surtout dans la situation actuelle, où de nombreux demandeurs d'asile vont rester ici longtemps.

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