Comme souvent, ce sont des drames qui ont provoqué le changement. Un enseignant saint-gallois tué, en 1999, par le père d’une élève abusée qu’il voulait protéger; le meurtre, en pleine rue, d’une femme et d’une assistante sociale à Pfäffikon (ZH), en 2011; la mort, par balles, de cinq personnes, y compris le tueur, dans le canton d’Argovie en 2015: dans tous ces cas, des signes avant-coureurs n’avaient pas été interprétés correctement ou n’avaient pas été communiqués aux personnes idoines. Plusieurs cantons alémaniques ont réagi en mettant en place des systèmes de détection et d’analyse des menaces. Soleure et Zurich ont fait un travail de pionnier.
«Le double homicide de Pfäffikon a été déterminant dans la prise de conscience politique», rappelle le capitaine Reinhard Brunner, chef de la nouvelle division «Prévention» de la police cantonale de Zurich, opérationnelle depuis le début de 2014. «Dans ce cas comme dans d’autres, des...