A l’annonce de l’extension de la libre circulation à la Croatie, c’est le soulagement qui dominait dans les milieux de la recherche. La nouvelle est cependant considérée surtout comme «un signal», à l’impact d’abord «psychologique».
Une excellente nouvelle
Après le vote du 9 février 2014, l’une des premières annonces du Conseil fédéral était pour la Croatie. Les sanctions de l’Union européenne tombaient alors immédiatement sur une articulation sensible du modèle suisse, la recherche: exclusion du programme d’échange Erasmus et retour au statut de «pays tiers» pour la participation à Horizon2020. Dans l’édifice géant de soutien à la science européenne, la direction de projets était devenue zone interdite pour les Helvètes.
Autorités fédérales et européennes avaient donc lié le destin de la place scientifique à celui de la Croatie. Cette curiosité institutionnelle prend fin, et pour le professeur Philippe Moreillon, vice-recteur recherche et relations internationales à l’Université de Lausanne, c’est «une...