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La malbouffe perturbe le cerveau des adolescents

On savait que manger au fast food régulièrement n'était pas bon pour la santé. Selon une étude de l'EPFZ et l'Université de Zurich, un régime alimentaire trop riche en graisse peut ralentir le développement du cerveau des adolescents.

15 nov. 2016, 09:25
/ Màj. le 15 nov. 2016 à 11:30
La nourriture grasse génère des troubles cognitifs chez les adolescents.

Une nourriture trop riche en graisse peut perturber massivement la maturation du cortex des adolescents, ont découvert des scientifiques de l'EPFZ et de l'Université de Zurich. Des jeunes souris nourries de graisses saturées présentaient déjà des troubles cognitifs après un mois.

Les graisses saturées se trouvent par exemple dans la malbouffe, la charcuterie, le beurre mais aussi l'huile de coco. Les souris ayant suivi ce régime élevé en graisses saturées présentaient des troubles cognitifs, ont constaté les chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et de l'Université de Zurich.

Quant aux souris adultes trop richement nourries, elles n'affichaient qu'un surpoids, mais pas de troubles cognitifs. L'étude a été publiée dans la revue scientifique "Molecular Psychiatry".

Les chercheurs zurichois ont souligné que l'âge des souris lors de l'apport en graisses saturées était déterminant dans l'apparition de ces troubles cognitifs. L'adolescence est en effet la période pendant laquelle a lieu la maturation du cortex préfrontal.

Cette partie du cerveau a la particularité de présenter un développement plus lent que les autres structures cérébrales; sa maturation est terminée seulement au début de l'âge adulte.

Les résultats obtenus chez les souris peuvent être transposés à l'être humain, car cette maturation pendant l'adolescence est à l'oeuvre "aussi bien chez l'homme que chez la souris", a indiqué le professeur Urs Meyer, responsable de l'étude.

Sensible aux influences extérieures

Pendant sa maturation, le cortex préfrontal est extrêmement sensible aux influences extérieures négatives telles que le stress, les infections, les traumatismes et même une nourriture déséquilibrée, soulignent les chercheurs.

Suite à un traumatisme ou en raison d'une tumeur, le cortex préfrontal peut ne plus fonctionner correctement. Le comportement d'un individu peut changer: difficultés à apprendre, perte des inhibitions, voire adoption d'un comportement puéril ou agressif.

L'étude n'a pas quantifié le seuil minimal de graisse saturée dans la nourriture susceptible d'entraîner un dommage au cortex. Quelqu'un qui mange une fois par semaine au fast food ne serait pas concerné. Mais les chercheurs concluent qu'il faut accorder plus d'attention à l'alimentation des adolescents afin qu'elle soit la plus équilibrée possible.

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