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La justice suisse se hâte lentement

L’arsenal législatif pour restituer les fortunes détournées par des dictateurs s’est encore renforcé cette année. Mais les procédures prennent toujours du temps.

01 déc. 2016, 00:53
epa03605023 Supporters of Haitian former President Jean Claude Duvalier, accused over crimes against humanity and embezzlement, demonstrate as he attends a hearing before the Tribunal of Appeals, in Port-Au-Prince, Haiti, 28 February 2013. Duvalier began to answer questions from the judges, who questioned him about different aspects of his Presidency (1971-1986) in a courtroom that was crowded by dozens of journalists, representatives of human rights organizations and plaintiffs.  EPA/JEAN JACQUES AUGUSTIN HAITI PROZESS DUVALIER ANHOERUNG

Au cours des 30 dernières années, la Suisse a remboursé près de 2 milliards de francs détournés et déposés dans des banques helvétiques par des «personnes politiquement exposées». «C’est beaucoup plus que tous les autres centres financiers du monde», assure Roberto Balzaretti, le nouveau chef de la direction du droit international public au ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE).

Depuis l’affaire Marcos (Philippines, lire encadré) en 1986, la liste des fonds illicites de potentats saisis dans les banques suisses, puis restitués aux pays concernés, a régulièrement augmenté. Ces restitutions incluent les fonds Montesinos (Pérou), Mobutu (ancien Zaïre), Dos Santos (Angola), Abacha (Nigeria), Salinas (Mexique), Duvalier (Haïti), Ben Ali (Tunisie), Moubarak (Egypte).

Conclure rapidement

Un certain nombre de cas sont en cours de traitement. En décembre 2015, le tribunal fédéral a confirmé le blocage de 4,5 millions de francs placés dans une banque genevoise par un ancien ministre du dictateur...

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