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«La justice suisse a tort de se taire»

28 déc. 2009, 04:15

Dans les différentes affaires judiciaires qui ont marqué l'actualité suisse cette année, la justice helvétique devrait s'exprimer, estime l'ancien procureur général du canton de Genève, Bernard Bertossa. Elle en a «non seulement le droit, mais le devoir», selon lui.

«Dans toutes ces batailles à fond judiciaire» - l'affaire libyenne, l'affaire Polanski, le secret bancaire ou récemment encore le vol de données à la banque HSBC -, «on n'entend que l'exécutif ou les parlementaires. C'est regrettable», a dit Bernard Bertossa, retraité depuis deux ans, dans un entretien publié par «Le Matin Dimanche».

«Le silence médiatique des autorités judiciaires est assourdissant», relève-t-il. Cela disqualifie la justice suisse, qui donne l'impression de ne pas avoir de comptes à rendre au public. Ce qui est faux, selon Bernard Bertossa. «En se taisant, la justice fait du tort à sa propre mission».

D'après l'ancien magistrat, genevois, c'est aux procureurs de prendre la parole. «Dans l'affaire des listings bancaires volés, c'est au Ministère public de la Confédération de parler».

Mais la justice doit toutefois s'exprimer «dans la limite du secret auquel elle est tenue, bien sûr», précise l'ancien procureur général genevois. /ats

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