Les deux Suisses retenus à Tripoli attendent toujours le feu vert de la justice libyenne pour pouvoir rentrer. L'approbation par le gouvernement libyen de l'accord conclu il y a une semaine avec Hans-Rudolf Merz n'a pas accéléré les choses.
Quelques heures après le Conseil fédéral, le gouvernement libyen a validé mercredi soir le procès-verbal de l'accord conclu le 20 août avec le président de la Confédération pour mettre fin à la crise entre les deux pays, rapportait hier l'agence officielle Jana. Qui ajoute qu'il a chargé «le Comité populaire des relations extérieures et de coopération internationale (Affaires étrangères) de prendre les mesures nécessaires pour appliquer» le texte. Tripoli maintient par contre un mutisme total sur le sort des deux hommes d'affaires suisses retenus depuis plus d'un an en Libye. A Berne, le Département fédéral des finances n'a pas non plus voulu faire de commentaire quant à la date de retour.
La veille, sortant de leur silence, les services de Hans-Rufolf Merz avaient indiqué avoir été avertis par le premier ministre libyen Al Baghdadi A.El-Mahmudi que le rapatriement des deux hommes retenus depuis juillet 2008 n'était «plus qu'une question de temps». Ils ont reçu leur passeport et un visa de sortie et n'attendent plus que le feu vert de la justice.
Un jet du Conseil fédéral est depuis mardi stationné sur une base militaire près de Tripoli, prêt à les ramener en Suisse. Une situation qui ne pose pas de problème au ministre de la Défense Ueli Maurer. Il arrive de temps en temps qu'un appareil reste à l'étranger pendant plusieurs jours ou que la Confédération préfère utiliser un de ses jets plutôt qu'un avion de ligne, s'est contenté de déclarer le conseiller fédéral, se refusant à tout autre commentaire. /ats