Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La "grosse boule de feu", une météorite de quelques centimètres

La chute d'une météorite a été observée mercredi depuis des cantons suisses et départements français. Si des témoins ont évoqué une pluie de météorites, il s'agit d'un seul et même objet, selon un chercheur de l'Observatoire astronomique de l'Université de Genève.

18 févr. 2016, 16:30
La "grosse boule de feu" que certains ont aperçue devait mesurer 2 à 3 centimètres, 10 au maximum.

La chute d'une météorite a été observée mercredi depuis des cantons suisses et départements français. Si des témoins ont évoqué une pluie de météorites, il s'agit d'un seul et même objet, selon un chercheur de l'Observatoire astronomique de l'Université de Genève.

La "grosse boule de feu" que certains ont aperçue devait mesurer 2 à 3 centimètres, 10 au maximum, explique à l'ats Raoul Behrend, astrophysicien à l'observatoire genevois. Au-delà de dix centimètres, la chute d'une météorite est bruyante, ce qui ne semble pas avoir été le cas mercredi, d'après les témoignages recueillis jeudi par des médias suisses et français.

Pour retrouver le point d'impact d'une météorite, les astronomes tentent de reconstruire sa trajectoire avec la trigonométrie. Ils utilisent des images du ciel capturées (au rythme de 10 par seconde) par un réseau de caméras installées dans toute la Suisse.

En l'occurrence, il faudrait des photographies prises depuis les Grisons, soit "en face" de la zone où se trouvaient nombre de témoins ayant immortalisé le phénomène (Valais, Genève, Savoie, Isère), selon Raoul Behrend.

 

Sans laisser de traces

Avec des images de bonne qualité, il est possible de reconstruire la trajectoire et de s'approcher à environ 1 kilomètre du point d'impact. Mais repérer l'endroit précis de la collision n'est pas chose aisée lorsqu'il s'agit d'une petite météorite.

Si les objets de plus de 10 cm creusent des cratères d'un diamètre dix fois supérieur à leur taille, ceux de moindres dimensions se fragmentent en morceaux encore plus petits, sans laisser de traces au sol.

"Il est alors difficile de les retrouver, à moins qu'ils ne soient composés de métal", précise l'astrophysicien. L'analyse chimique d'éventuels fragments permet d'identifier la famille minéralogique (ferreuse, pierreuse) et de déterminer le corps "parent" de la météorite (une comète, un astéroïde).

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias