Ils travaillent mais sont pauvres. Ils n'ont pas droit à une assistance parce que leur salaire dépasse les normes de l'aide sociale. Deux femmes et un homme, tous domiciliés dans le canton de Neuchâtel, témoignent de leurs difficultés. Leur divorce et, généralement, la perte d'un revenu au sein du ménage ne sont pas étrangers à leur situation. Rencontre dans le contexte du débat sur le salaire minimum à 4000 francs.
"Je gagne 232 francs de trop. Partout, on m'a répondu: ?Vous dépassez juste le seuil?." Hélène*, divorcée, vit avec ses deux enfants de 4 et 6 ans. Elle n'a droit à aucune aide sociale. Employée d'un commerce de grande distribution, elle travaille depuis peu à 80%. "Au début, j'étais à 100%. Avec les deux petits, ça faisait beaucoup trop. J'ai été obligée de baisser." Hélène fait partie des 170 000 travailleurs pauvres que compte la Suisse, selon les chiffres dévoilés...