La Police fédérale a transmis aux autorités locales bernoises le dossier d'Olivier Tschumi, l'industriel suisse enlevé au Mexique, un mauvais signe selon ses proches. Ceux-ci s'efforcent toujours de faire bouger les choses aux Mexique même, bien que l'espoir s'amenuise.
Le dossier du Jurassien bernois a été remis il y a six semaines au Ministère public de la région Emmental-Haute Argovie, à Fraubrunnen (BE), d'où est originaire le Suisse. Mais la famille de la victime n'a même pas été informée officiellement, s'exaspère la sur du commerçant. Ce transfert est «un gros coup dur car cela signifie qu'il y a abandon du travail», a-t-elle expliqué hier.
La compagne du Suisse s'est, elle, rendue au Mexique où elle a été reçue par le Bureau d'investigation spécialisé dans les affaires de délinquance organisée (Siedo). Ils lui ont assuré que des pistes sérieuses étaient suivies mais qu'il faudrait encore attendre deux mois avant d'éventuels résultats. Le dossier contient «beaucoup de contradictions», affirme la sur.
Le Siedo a confirmé que certains suspects arrêtés en début d'année étaient bien liés à l'enlèvement. Ils sont toujours incarcérés, mais n'ont pas encore pu être interrogés car ils sont actuellement jugés pour d'autres crimes.
Le commerçant bernois avait été enlevé le 19 décembre 2010 à Cuernavaca, ville touristique située à 90 km de Mexico où il résidait depuis près de 20 ans. Ses proches avaient payé le lendemain une rançon de 10.000 dollars. Mais ils sont sans nouvelles de lui et des ravisseurs depuis. / ats