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La crise financière de Dubaï fait trembler les marchés

Les inquiétudes sur les difficultés financières de Dubaï ont fait trembler hier plusieurs marchés financiers internationaux. A la révélation de ces problèmes, partout en Europe, les valeurs bancaires se sont repliées, à l'instar des actions du Credit Suisse et de l'UBS.

27 nov. 2009, 17:07

Hier dans l'après-midi à la Bourse suisse, l'action Credit Suisse perdait 3,40%. Celle de l'UBS reculait au même moment de 2,43%. Dubaï, durement touché par la crise financière après des années de boom, a annoncé hier son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, le plus large et le plus endetté, qui contrôle le géant de l'immobilier Nakheel, de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité.

Le marché craint que les Etats du Golfe ne soient obligés de mettre leurs actions sur le marché pour combler les trous. Les pays du Golfe, qui au début de la crise financière sont apparus comme les sauveurs du monde, sont désormais eux-mêmes en détresse, écrit un analyste.

Ainsi, depuis un an, l'Emirat du Qatar est l'un des grands actionnaires du Credit Suisse. Mais la banque estime que la situation à Dubaï n'aura pas d'impact sur ses affaires. Le risque de pertes «n'est pas très important», a indiqué un porte-parole du Credit Suisse. Le deuxième groupe bancaire helvétique fait partie des 50 banques engagées dans Dubaï World.

L'UBS ne fait pas partie de cette liste. Mais empêtré dans la crise des subprimes, le numéro un suisse a réussi sa recapitalisation grâce à l'apport d'un investisseur du monde arabe dont l'identité n'a jamais été communiquée. La situation à Dubaï a affecté les marchés financiers en Asie, où les obligations islamiques (soukouks) ont reculé de 15%. Nakheel se devait de régler en décembre quelque 3,5 milliards de dettes, sous forme d'obligations islamiques.

L'agence de notation financière Moody's a réagi en rétrogradant six importantes compagnies du gouvernement de Dubaï. Standard and Poor's a également rétrogradé la notation de cinq compagnies, estimant que la décision de mercredi «représente l'échec du gouvernement de Dubaï».

La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards à la charge des compagnies publiques. Dubai World accapare à lui seul 59 milliards de dollars de ce montant. Contrairement à son voisin et partenaire Abou Dhabi, il n'a pas de ressources pétrolières significatives. /ats

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