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La crise économique s'invite à la tribune

La crise économique était sur les lèvres de presque toutes les personnalités politiques qui ont pris la parole samedi à l'occasion de la Fête nationale. Pas d'unanimité par contre du côté des solutions. L'UDC appelle à la résistance, le PS veut un nouveau contrat social.

03 août 2009, 06:11

Dans son allocution radio-télévisée, le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz s'est fendu d'un plaidoyer libéral. «Cette année, tout le monde n'est pas d'humeur à faire la fête», a reconnu le ministre des finances en pensant aux chômeurs et à tous ceux que la crise inquiète.

«Ce n'est pas une raison pour en demander trop aux collectivités publiques. Nos assurances sociales peuvent certes atténuer mais non juguler la récession économique actuelle». Pour le président de la Confédération, il appartient aux Suisses de faire leur introspection. Micheline Calmy-Rey ne partage pas cet avis. A Windisch (AG), la ministre des affaires étrangères a tenu à rappeler l'importance du système social helvétique. Pour elle, «notre Etat social a toujours été et restera là pour les personnes faibles et pauvres».

En cette période de crise, la socialiste souhaite que la Suisse se rappelle ses vertus: humilité, prudence, ouverture, fiabilité ainsi que solidarité. Sa devise: «ensemble nous sommes plus forts, et non celui qui est fort est encore plus fort seul». Solidarité également sur les lèvres de la conseillère fédérale Doris Leuthard à Veyrier (GE) et Zurich. Les temps sont incertains et les prévisions maussades, a averti la ministre de l'économie. Malheureusement, la tendance est plutôt à l'égoïsme en période difficile, regrette l'Argovienne.

Ueli Maurer, lui, s'est concentré sur la liberté, thème central de ses cinq discours prononcés samedi dans les communes zurichoises de Meilen, Marthalen, Volketswil et Wildberg ainsi que dans la localité argovienne d'Oberwil-Lieli. Selon le ministre des sports, les critiques de Londres, Bruxelles ou Berlin sont un réflexe émanant d'Etats enviant la liberté de la Suisse.

Le président du PDC a quant à lui prononcé à Massongex (VS) un discours éloigné de la politique fédérale. Ses propos se sont voulus exclusivement patriotiques. «Je ne dirai rien ce soir sur les prochains soubresauts de la politique fédérale ou sur les spéculations autour de la succession de Pascal Couchepin», a annoncé Christophe Darbellay.

Du côté du PS, on a appelé au changement. Il faut «redéfinir la ligne de démarcation entre choix collectifs et choix individuels», a défendu le président du parti Christian Levrat à Montagny-Cousset (FR). L'objectif: subsister et garantir la prospérité du pays.

Dans les rangs de l'UDC, le mot d'ordre était à la résistance. A Bärau (BE), le président du parti Toni Brunner a répété son message paru la veille dans les médias. «Par leurs actions, le Conseil fédéral et le Parlement remettent toujours davantage en question les valeurs fondamentales et les forces de la Suisse», s'est-il insurgé.

Les politiciens n'ont pas été les seuls à se déplacer samedi. Quelque 600 personnes se sont réunies sous un soleil de plomb sur le Grütli (UR). Des diplomates originaires de dix pays étaient notamment présents pour écouter les orateurs mais aussi les cors des Alpes. Cinq extrémistes de droite ont tenté d'accéder à la mythique prairie et de troubler les feux.

Du côté du Palais fédéral, ce ne sont pas moins de 4000 curieux qui ont franchi les détecteurs de métaux samedi pour venir découvrir le lieu de travail des députés. /ats

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