La Banque nationale suisse (BNS) n’entend pas répondre favorablement aux appels lui demandant d’accroître ses versements à la Confédération et aux cantons. La convention conclue en début d’année avec le Département fédéral des finances représente une solution équilibrée, selon le président de la BNS, Thomas Jordan.
S’exprimant vendredi lors de l’assemblée générale de la BNS, M. Jordan a rappelé l’engagement de la banque centrale durant la crise sanitaire. «Nous avons mis en oeuvre, au cours des derniers mois, tous les moyens dont nous disposons pour nous acquitter au mieux de notre mission même dans les conditions défavorables qui nous entourent», a-t-il déclaré selon le texte de son discours.
«L’atténuation de la forte pression à la hausse sur le franc par des interventions de grande ampleur sur le marché des changes» et le financement avantageux des crédits Covid ont contribué à stabiliser l’économie de la Suisse durant ce qui pourrait constituer la crise du siècle, a détaillé Thomas Jordan. Cependant, la BNS se trouve régulièrement confrontée à la revendication d’en faire davantage, essentiellement en augmentant ses distributions.
Or, la BNS n’a pas pour objectif la réalisation d’un bénéfice, a rappelé son président. L’institut d’émission, en sa qualité de banque centrale indépendante, doit d’abord conduire une politique monétaire qui garantit la stabilité des prix en tenant compte de l’évolution conjoncturelle. «Et parfois, nous devons accepter de subir des pertes en vue d’accomplir notre mandat».