tremble, Suisse! «L’ogre» ou «le monstre», comme le surnomment ses contempteurs et tous ceux qui le redoutent – ils sont nombreux, à Bruxelles comme à Berne –, prend encore du galon. La Commission européenne a décidé, hier, de propulser Martin Selmayr à la tête de son tout-puissant secrétariat général.
L’Allemand de 47 ans, un juriste de très haut vol dont l’affabilité et l’intelligence dissimulent mal le machiavélisme, prendra ses nouvelles fonctions le 1er mars. Il est actuellement l’omnipotent chef de cabinet du président de la Commission, Jean-Claude Juncker.
La Suisse espérait se débarrasser avant l’expiration du mandat de l’actuelle Commission, à la fin 2019, de ce despotique interlocuteur, à qui l’on attribue la paternité de plusieurs décisions européennes défavorables à Berne – le gel des bilatérales après la votation de 2014 «contre l’immigration de masse» et la limitation à un an, jusqu’à décembre 2018, de «l’équivalence» accordée à la...