La Suisse ne peut pas continuer à se gargariser de son faible taux de chômage, estime l’Union syndicale suisse (USS). A l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse de début d’année, elle a dépeint hier une évolution inquiétante. «En 2015, la Suisse est le seul pays européen, avec la France et la Finlande, qui a vu son taux de chômage augmenter», souligne l’économiste en chef de la faîtière syndicale Daniel Lampart. «Avec un franc surévalué, nous nous attendons en 2016 à une hausse à 3,6% du taux de chômage (3,4% en novembre), respectivement à 4,7% du taux de sans-emploi correspondant à la statistique du Bureau international du travail.»
Si elle le pouvait, l’USS donnerait un coup de pouce à l’économie en contraignant la Banque nationale à réintroduire un taux de change plancher avec l’euro. A défaut, elle tentera de préserver les meilleures conditions cadres possibles en s’engageant pour le...