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L'UDC menace de briguer le siège PLR

07 nov. 2011, 10:26

Contrairement aux attentes, Eveline Widmer-Schlumpf n'est pas la seule à voir son siège au Conseil fédéral menacé lors de l'élection du 14 décembre prochain. Son collègue de gouvernement Johann Schneider-Ammann se trouve en effet dans le collimateur de l'UDC: si la Grisonne est élue, un des ténors de l'UDC, comme Adrian Amstutz, n'hésitera pas à lui disputer sa place. Pour l'UDC, si Eveline Widmer-Schlumpf est réélue, cela signifie que la concordance n'est plus valable. Dans un tel scénario, c'est le conseiller aux Etats bernois Adrian Amstutz qui serait candidat pour le siège de Johann Schneider-Ammann, ont affirmé à la «SonntagsZeitung» des responsables de l'UDC. Mais d'autres candidats sont également sur les rangs, dont le président du parti Toni Brunner. La doctrine officielle du parti prévoyait pourtant de ne pas attaquer les sièges des libéraux-radicaux.

Nous discuterons de toutes les options et au cas où nous échouerions contre Eveline Widmer-Schlumpf, une attaque contre le PLR fait partie des scénarios, a expliqué au journal dominical alémanique le stratège du parti Christoph Mörgeli. Le Parti libéral-radical ne peut donc pas se sentir sûr de la réélection de Johann Schneider-Ammann.

Deux Bernois opposés

Dans un tel scénario, c'est le nom du Bernois Adrian Amstutz qui circule dans les cercles dirigeants de l'UDC, selon la «SonntagsZeitung». Il s'agirait alors de remplacer un Bernois par un autre Bernois, ce qui passe pour un scénario promis à un certain succès.

Des poids lourds de l'UDC au Parlement soutiennent cette nouvelle stratégie. «C'est une option sérieuse de présenter Adrian Amstutz contre Johann Schneider-Ammann», a déclaré le conseiller aux Etats glaronnais This Jenny. L'Argovien Ulrich Giezendanner est également favorable à une telle attaque contre le PLR. Pour son collègue de parti Luzi Stamm, «nous devons présenter un poids lourd politique aussi bien contre Madame Widmer-Schlumpf que contre Monsieur Schneider-Ammann».

D'autres candidats potentiels circulent dans le cercle entourant le responsable de la stratégie de l'UDC Christoph Blocher. On y découvre aussi le conseiller aux Etats Roland Eberle, le conseiller d'Etat Heinz Tännler et même le président de l'UDC Toni Brunner.

Les deux conseillers nationaux Luzi Stamm et Rudolf Joder analysent également de la même manière ce scénario dans «Der Sonntag». Luzi Stamm justifie l'attaque contre Johann Schneider-Ammann car le Bernois dispose d'une assise moins forte dans son parti que Didier Burkhalter. Pour Rudolf Joder, c'est la politique agricole défendue par le Bernois et son ambition de conclure un accord de libre-échange avec l'Union européenne qui posent problème car l'UDC les rejette toutes les deux.

Il est clair que l'UDC a droit à deux sièges au Conseil fédéral, selon le président des Vert'libéraux, Martin Bäumle, cité dans la «NZZ am Sonntag». Pour les partis du centre, il y a donc un problème: il ne peut y avoir en même temps la PBD Eveline Widmer-Schlumpf et le PLR Johann Schneider-Ammann. Le PDC et le PBD doivent donc collaborer afin qu'il ne subsiste aucun doute sur la prétention de ces partis à occuper deux sièges au gouvernement, a-t-il expliqué. «Si le bilan d'Eveline Widmer-Schlumpf avait été aussi mauvais que celui de Johann Schneider-Ammann, sa réélection n'entrerait même pas en considération.» / ap

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