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L'UDC et le PS ne se joignent pas au concert de louanges après l'accord Suisse-UE

L'UDC et le PS ne se joignent pas au concert de louanges qui suit l'accord conclu sur la libre circulation conclu entre la Suisse et l'UE. La première accuse le Conseil fédéral de consentir à des concessions inadmissibles face à l'UE. Le second qualifie l'accord de "bricolage politique".

30 avr. 2014, 16:56
L'UDC de Toni Brunner estime que le Conseil fédéral fait des concessions inadmissibles à l'UE.

Le pas qu'a franchi la Suisse mercredi en s'engageant à respecter la libre circulation des personnes avec la Croatie est largement salué. Seuls l'UDC et le PS font grise mine: le premier estime que le Conseil fédéral fait des concessions inadmissibles à l'UE, et le second qualifie la décision de "bricolage politique".

La décision du gouvernement menace l'autodétermination de la Suisse, estime l'UDC. Le parti qui a lancé et gagné l'initiative du 9 février annonce qu'il va combattre cet accord.

Le Conseil fédéral sacrifie l'indépendance de la Suisse "pour de douteux programmes éducatifs et de recherche", a écrit l'UDC dans un communiqué. Cet accord n'a pas de valeur, car il ignore la volonté du peuple, étant donné que "la population a décidé de mettre fin à la libre circulation des personnes le 9 février dernier."

"Nous ne voyons pas non plus pourquoi la Suisse devrait payer 45 millions de francs à la Croatie." Pour l'UDC, la proposition du Conseil fédéral est un premier pas vers l'intégration institutionnelle de la Suisse dans l'UE.

Comme l'UDC, l'Action pour une suisse indépendante et neutre (ASIN) condamne les négociations en cours entre le Conseil fédéral et l'UE. "La Suisse se soumet ainsi à Bruxelles et accepte la libre circulation des personnes comme un principe idéologique", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Pas une solution stable

"Les efforts du Conseil fédéral pour réparer les relations tendues avec l'UE sont honorables, mais peu convaincants", relève pour sa part le Parti socialiste dans un communiqué. "Avec ces garanties à l'égard de la Croatie, la Suisse s'en sort mieux pour un certain temps, mais ne s'approche pas d'une solution stable".

En outre, ni les chercheurs, ni les étudiants, ni le cinéma ne sont tirés d'affaire. Le PS continue d'exiger un examen de toutes les options politiques face à l'Europe. Les conséquences que peut avoir une prochaine votation sur la politique européenne doivent être connues des citoyens.

De leur côté, les Verts saluent les avancées obtenues dans le dossier européen, mais regrettent le long détour pris par le Conseil fédéral. La décision de mercredi va permettre d'amorcer une certaine détente avec l'UE. En Suisse, ils invitent à renforcer les mesures d'accompagnement.

Centre-droit soulagé

Au centre-droit, le soulagement point, même si l'incertitude reste grande. Le PLR est plutôt satisfait de la reprise des négociations avec l'UE, a indiqué une porte-parole à l'ats, Aurélie Haenni. Il pose toutefois comme condition que le Conseil fédéral respecte les lignes rouges que le PLR a définies. L'une d'elles est que la population doit avoir le dernier mot pour l'adoption de la législation de l'UE.

Le PDC salue aussi le pas franchi par le Conseil fédéral. "Nous saluons la reprise des négociations avec l'UE", a souligné Thomas Jauch, porte-parole du PDC. Une première pierre d'achoppement a été supprimée, "du moins provisoirement".

"Nous devons maintenant laisser travailler le Conseil fédéral et voir les solutions qu'il proposera fin juin". Reste la question de la contribution à l'élargissement de 45 millions de francs: "qu'adviendra-t-il de cet argent si le paquet des bilatérales I venait à tomber?" se demande le porte-parole.

Prudence

"Nous sommes toujours dans la phase où la Suisse doit limiter les dégâts", a relevé pour sa part Jan Atteslander, responsable des relations extérieures à economiesuisse, "mais la solution intermédiaire proposée par la Suisse, qui va dans le sens d'un statu quo, est positive". "Nous pourrons ensuite entrer dans une phase proactive et explorer de nouvelles solutions, définitives cette fois".

"Il est important que les accords bilatéraux puissent être maintenus", relève pour sa part l'Union syndicale suisse. "La décision du Conseil fédéral va dans la bonne direction". L'USS souligne toutefois qu'elle combattra toutes les mesures qui prétériteront les conditions de travail en Suisse et défend un renforcement des mesures d'accompagnement.


 
 

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