«Excusez-moi», dit ce vendeur de Zurich, qui nous a fait attendre le temps de terminer une conversation téléphonique en turc. «J’ai promis à un ami de l’aider en allant chez le médecin avec lui, il ne comprend pas assez l’allemand.»
Entendu par hasard à Zurich, cet exemple illustre les difficultés de la population allophone dans un domaine particulier: celui des soins médicaux. C’est dans ce cadre-là que s’inscrit l’expérience lancée en 2016 par l’hôpital d’Olten (SO), avec un recours à l’interprétariat par vidéo. Pour l’heure, trois langues sont utilisées: le tigrinya (Erythrée), l’arabe et le turc, avec cinq interprètes par langue.
Protection des données
«L’idée de la vidéo, qui permet d’éviter le déplacement de l’interprète, visait à faire des économies», admet Nadia Di Bernardo, déléguée des hôpitaux soleurois pour l’intégration. «Le projet pilote mené pendant une année a toutefois montré que cela n’est vrai que dans certains cas.» Entre autres...