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L'initiative anti-burqa déposée avec 106'600 signatures, les Suisses voteront très probablement

L'initiative qui vise à interdire de se dissimuler le visage a été déposée avec plus de 106'000 signatures, récoltées essentiellement en Suisse alémanique. Elle cible essentiellement le port de la burqa. Sauf surprise, les Suisses voteront.

15 sept. 2017, 16:16
/ Màj. le 15 sept. 2017 à 18:02
L'initiative se base sur le modèle tessinois qui interdit le port de la burqa et de tout autre vêtement dissimulant le visage.

Le peuple devrait se prononcer sur l'interdiction de la burqa. Le Comité d'Egerkingen a remis vendredi à la Chancellerie son initiative "Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage". Elle est munie de 106'600 signatures.

La grande majorité des paraphes a été récoltée outre-Sarine. Environ 9000 viennent de Suisse romande et 7550 du Tessin.

L'initiative, qui s'inspire de l'article constitutionnel tessinois, vise à interdire, à l'échelle nationale, de se dissimuler le visage dans l'espace public. Elle ne concerne donc pas seulement le voile intégral. Elle "vise aussi explicitement les formes de dissimulation adoptées par des criminels, des casseurs et des vandales", ont précisé les initiants vendredi dans un communiqué.

L'initiative prévoit des exceptions pour des raisons de santé ou de sécurité, des raisons climatiques ou dans le cas de coutumes locales.

Devant la Chancellerie, une petite contre-manifestation est venue perturber quelques instants la remise des paraphes. Trois personnes arrivées tout près du bâtiment avec de faux cartons de signatures sur lesquels on pouvait lire "Volksinitiative Kebab-Verbot" ("Initiative populaire pour l'interdiction des kebabs") ont été mises à l'écart par la police, qui a aussi contrôlé leur identité.

Pas une discrimination

Les initiants ont eux invoqué vendredi, afin de défendre leur texte, la liberté pour laquelle la Suisse s'engage, par tradition. "Des hommes et des femmes libres se regardent à visage découvert quand ils se parlent", écrit le Comité d'Egerkingen, qui était déjà à l'origine de l'initiative anti-minarets.

"L'interdiction de la dissimulation du visage pour des motifs religieux dans l'espace public répond à la règle de la proportionnalité et ne viole ni la liberté religieuse, ni la liberté d'opinion. Elle ne constitue pas non plus une discrimination", poursuit-il en se référant à un jugement de la Cour européenne des droits de l'homme.

Le Tessin est le premier canton à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Le peuple a clairement accepté une initiative en ce sens il y a quatre ans. Le Parlement st-gallois débattra du sujet la semaine prochaine.

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