Les troubles syndicaux qui agitent les centres d’impression de Tamedia à Bussigny, Berne et Zurich (lire ci-dessous) attirent l’attention sur la santé du secteur. «Tamedia s’appuie sur la mauvaise mine de la presse écrite pour faire pression sur les coûts», se plaint Angelo Zanetti, secrétaire général de Syndicom, le syndicat à l’origine de ces protestations coordonnées. «Pourtant, ils vont profiter de la fermeture du site d’Adligenswil (LU) par Ringier!»
Le syndicaliste n’a pas tort: l’érosion du lectorat incite les éditeurs à limiter les coûts, quitte à renoncer à imprimer leurs titres à domicile, entraînant un phénomène de concentration qui profite à Tamedia. «Nous connaissons un taux d’occupation très élevé», reconnaît Patrick Matthey, responsable de la communication du géant suisse des médias. «On est proche du 100% dans nos trois centres.»
La position de force du groupe lui permet par exemple de déplacer la production en fonction de la demande:...