Pascal Fleury
«Nous allons traverser le tunnel de base à 200 km/h», annonce une voix en allemand et en anglais dans les haut-parleurs, alors que le train des invités s’engouffre dans la montagne. A bord s’est pressée toute la classe politique suisse, ainsi que des maîtres d’œuvre du tunnel le plus long du monde, des invités de marque de tous horizons et même une délégation interreligieuse venue bénir l’ouvrage d’art.
Au désespoir des photographes amassés sur le quai provisoire de Rynächt, au portail nord du Gothard, les chefs d’Etat des pays voisins, Angela Merkel, Matteo Renzi et François Hollande, menés par le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann, n’ont rejoint qu’à la dernière minute leur wagon de première classe agrémenté de napperons et roses rouges.
Le train accélère dans ce tunnel de tous les records. «Cela va supervite!», s’extasie une passagère. Tout aussi élogieux, le président français osera plus tard...