Au moment où l’on se parle, la centrale nucléaire de Mühleberg (CNM) a moins de 100 jours à vivre. Comment vivez-vous ce compte à rebours?
Je me sens très confiante. Le projet a été très bien préparé depuis six ans. Mais le débranchement, le vendredi 20 décembre à 12h30, sera un moment particulier. C’est un jour historique pour l’entreprise. Historique pour la Suisse? Je pense que c’est un peu exagéré.
Le 20 décembre 2019 sera-t-il un jour de fête ou de deuil?
Je ne presserai pas moi-même les deux boutons qui vont stopper le réacteur. Il n’y aura pas de spectacle, mais ce sera un moment empreint de reconnaissance pour les 300 collaborateurs qui voient leur outil de travail démantelé. Ce dernier geste sera du ressort du groupe, responsable, ce jour-là, jusqu’à 12h30. Il n’y aura pas de champagne. Cette journée donnera tout de même lieu à une grande manifestation,...