Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'armée pourra bénéficier de 1,3 milliards de francs d'achats d'armes

La commission de la politique de sécurité du National a accepté un achat d'armes devisé à 1,3 milliard de francs. Le Conseil fédéral veut notamment acheter 32 mortiers, 12 camions protégés et 36 conteneurs.

05 juil. 2016, 17:32
La minorité estime en revanche que ce projet n'est pas prioritaire dans un contexte de politique de sécurité en pleine mutation et où les menaces viennent d'abord du terrorisme ou de la cyberguerre. (illustration)

L'armée devrait pouvoir se fournir de nouveaux mortiers. La majorité de la commission de la politique de sécurité du National se rallie à cet achat, principal poste du programme d'armement devisé en tout à 1,341 milliard. Le Conseil des Etats a déjà donné son aval.

Le Conseil fédéral veut notamment acheter 32 mortiers, 12 camions protégés et 36 conteneurs pour 404 millions. La majorité de la commission demande au National de souscrire à cette acquisition. Elle estime que l'armée a besoin de ces mortiers pour remplir sa mission de défense car elle ne dispose plus depuis 2009 d'un système d'appui de feu indirect sur les courtes distances.

La minorité estime en revanche que ce projet n'est pas prioritaire dans un contexte de politique de sécurité en pleine mutation et où les menaces viennent d'abord du terrorisme ou de la cyberguerre, ont indiqué mardi les services du Parlement.

Au final, la commission a donné son aval au programme d'armement 2016 par 17 voix contre 2 et 5 abstentions. Par 21 voix sans oppositions, elle se rallie aussi au programme immobilier militaire qui porte sur 572 millions.

Budget militaire

Enfin, par 16 voix contre 8, la commission propose au plénum de ne pas entrer en matière sur le projet du Conseil fédéral de plafonner à 18,8 milliards les dépenses militaires entre 2017 et 2020, soit un budget annuel s'échelonnant de 4,5 à 4,8 milliards.

Le Parlement a réclamé à plusieurs reprises un budget militaire de 5 milliards par an. Les Chambres fédérales ont répété en mars leur volonté en adoptant un plafond de dépenses de 20 milliards pour les années 2017 à 2020.

Quelques semaines auparavant, le Conseil fédéral, au nom de la rigueur budgétaire, leur avait encore demandé de revoir leurs ambitions à la baisse. Entretemps, le gouvernement a tenu compte de l'insistance parlementaire en retouchant son programme d'économies.

La gauche ne l'entend pas de cette oreille. Selon elle, l'armée doit aussi apporter sa contribution à l'assainissement des finances fédérales. La situation a en outre changé depuis que le ministre de la défense de Guy Parmelin a gelé le projet de défense sol-air. Initialement prévu au programme 2017, ce dernier est devisé à 700 millions.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias