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L'armée de l'air veut racheter la route reliant Morens à Payerne

Dans le cadre du projet qui doit permettre d'assurer la police du ciel suisse en permanence à l'horizon 2020, l'armée de l'air a proposé à la commune de Morens (FR) de racheter sa route la reliant à Payerne (VD).

07 juin 2016, 07:10
A l'horizon 2010, deux F/A-18 devront être prêts à décoller 24 heures sur 24 tous les jours de l'année.

L'armée de l'air suisse doit pouvoir se mobiliser dans les plus brefs délais aussi en dehors des heures de bureau. Le Département fédéral de la défense (DDPS) a donc proposé à Morens (FR) de racheter sa route reliant la commune à Payerne (VD) pour 1,3 million de francs.

Cette voie publique sert de liaison directe entre les deux localités, mais elle traverse la base aérienne de Payerne. Actuellement, la route reste fermée aux civils durant les heures d'exploitation normale de la base militaire. Mais en dehors de ces heures, en particulier à midi et le soir, elle est ouverte à la circulation.

Or, avec l'introduction progressive du service de police aérienne permanente, cette situation n'est plus tenable, explique durant la nuit de lundi à mardi le DDPS dans un communiqué. En cas de nécessité, un avion de combat doit pouvoir décoller dans les 15 minutes. A l'avenir, la route reliant Morens à Payerne devra pouvoir être fermée dans les plus brefs délais afin que l'état de la piste puisse être contrôlé.

"Après de longues négociations", le DDPS a donc soumis une offre de rachat concrète à la commune, note-t-il. Le prix, 1,3 million, tient non seulement compte de la valeur de la route, mais aussi du détour de plusieurs kilomètres imposé à la population de Morens. La fermeture de ce tracé est prévue pour le début 2017.

A tout moment

Les Forces aériennes suisses avaient été raillées pour n'être pas intervenues lors d'un détournement aérien en février 2014, parce que l'action s'était déroulée "hors des heures de bureau". L'avion éthiopien détourné avait été escorté par des appareils militaires italiens puis français jusqu'à son atterrissage à Genève.

Depuis, la Suisse a lancé un projet qui doit permettre d'assurer la police de son ciel en permanence à l'horizon 2020. Deux F/A-18 devront être prêts à décoller, armés, et ce 24 heures sur 24 tous les jours de l'année. Pour ce faire, l'armée va créer une centaine d'emplois et évalue ses coûts de fonctionnement à quelque 30 millions de francs.

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