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L'ancien otage Werner Greiner est en cours de rapatriement

Werner Greiner, l'otage suisse libéré samedi au Mali par al-Qaïda au Maghreb islamique a été reçu hier à Bamako par le président Amadou Toumani Touré. L'avocat zurichois de 57 ans est en relative bonne santé compte tenu des six mois qu'il a passés dans des conditions extrêmement difficiles.

14 juil. 2009, 04:15

L'ancien otage a été reçu au palais présidentiel de Koulouba, sur les hauteurs de la capitale malienne. Très ému mais en bonne santé, le Zurichois s'est refusé à toute déclaration. Il était accompagné de la directrice du bureau de la Direction du développement et de la coopération à Bamako, Geneviève Federspiel, et de deux envoyés spéciaux du gouvernement suisse. L'un d'eux, Jean-Luc Virchaux, a exprimé sa gratitude au président malien et à toutes les personnes qui ont participé à la libération. «Je crois que c'est le cœur léger que l'ancien otage ira retrouver sa femme et se reposer en Suisse». L'envoyé spécial a aussi eu une pensée émue pour l'otage britannique décapité le 31 mai, «qui n'a pas eu cette chance».

«Chez nous au Mali, l'hospitalité est sacrée», a déclaré pour sa part Amadou Toumani Touré. «Des hôtes sont venus assister au festival de la culture nomade d'Andéramboukane. Quatre touristes ont été appréhendés par des terroristes sur la route du retour». «Pour le Mali, il y avait devoir d'assistance et aussi devoir d'aider les trois pays qui ont sollicité notre aide», a-t-il estimé en référence à la Suisse, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. «Nous avons le cœur serré pour l'otage que nous n'avons pas pu sauver», a poursuivi Amadou Toumani Touré.

Le président malien a tendu les mains à Werner Greiner et lui a raconté que quelques mois auparavant, il avait rencontré au même endroit son épouse qui venait d'être libérée. Il lui avait alors dit qu'il n'oublierait pas son mari. Les autorités maliennes ont tenu leurs promesses, a-t-il affirmé. A ce moment-là, les larmes sont montées aux yeux du Zurichois domicilié à Adliswil.

L'ancien otage est ensuite parti dans la voiture de la délégation suisse, qui est en train d'organiser son rapatriement. Les détails sur son retour n'ont pas été communiqués.

Devant la presse, Amadou Toumani Touré a affirmé qu'aucune rançon n'avait été versée. «Je peux vous assurer que le Mali n'est pas venu avec une valise remplie d'argent». Selon le quotidien arabophone algérien «El-Khabar», qui cite une source algérienne de sécurité, une rançon de trois à cinq millions d'euros a été versée. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a assuré dimanche que la Suisse n'avait pas négocié avec les ravisseurs, ni versé de rançon.

Selon plusieurs sources, des notables et élus du nord du Mali ont facilité les négociations avec les ravisseurs. La présidence a salué dans un communiqué «les notables et toutes les personnes qui se sont mobilisées aux côtés de l'Etat» pour la libération de l'otage suisse. Elle a remercié les autorités helvétiques pour leur «confiance et leur patience».

L'ex-otage a été remis samedi aux autorités maliennes.

La présidence malienne avait affirmé jusqu'à présent que l'otage avait été relâché dimanche. L'avocat de 57 ans avait été enlevé le 22 janvier entre la frontière du Mali et du Niger sur commande d'al-Qaïda au Maghreb islamique avec trois autres touristes européens. Sa femme et une Allemande ont été libérées le 22 avril. Un otage britannique a lui été décapité le 31 mai. /ats-afp

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