L'âge minimum pour voir un film dans les salles de cinéma en Suisse sera harmonisé au niveau national. La Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) a sonné le glas des différences cantonales en approuvant hier un accord en ce sens.
Pour fixer l'âge limite, la Suisse reprendra en principe les recommandations de l'organe d'autocontrôle allemand FSK, a précisé à l'ats le secrétaire général de la CCDJP Roger Schneeberger. Si la «Selbstkontrolle der Filmwirtschaft» n'émet pas d'avis, la limite d'âge sera fixée par la commission nationale du film et de protection des mineurs, qui reste à créer. Les films français et d'Amérique latine sont fréquemment concernés, a ajouté Roger Schneeberger. Selon lui, la commission devra fixer des limites pour 50 à 70 films par an. S'y ajoutent ceux que la commission suisse souhaitera examiner malgré les recommandations du FSK allemand.
La décision de la CCDJP met un terme à des années de tergiversations. En 2005 déjà, Procinema, l'association suisse des exploitants et distributeurs de films, a proposé une harmonisation de l'âge d'entrée au cinéma, a rappelé à l'ats son directeur René Gerber. Ces différences cantonales étaient incompréhensibles pour le public.
Il faudra au moins encore six mois avant l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, estime René Gerber. Celui-ci est convaincu que l'harmonisation est bénéfique aussi bien pour le public que pour les professionnels du cinéma.
Actuellement, chaque canton détermine lui-même à partir de quel âge les enfants et adolescents ont accès à un film projeté dans les salles. Certains laissent cette latitude à la branche du cinéma, d'autres font confiance à des commissions d'experts, d'autres encore s'orientent sur la décision du canton voisin. ats