"Nous souhaitons d'abord stabiliser les nuisances sonores, puis les réduire à plus long terme" a énoncé André Schneider, directeur général de Genève Aéroport, lors de la présentation des résultats financiers mercredi.
Au premier trimestre 2019, l'établissement public autonome compte présenter à l'Office fédéral de l'aviation civile des seuils de bruit qui ne pourront être dépassés. Les nuisances sonores constituent l'un des aspects majeurs figurant dans le Plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA), adopté par le Conseil fédéral en novembre 2018.
Au niveau de l’an 2000
A l'horizon 2030, Genève Aéroport envisage une double diminution, à la fois de la surface d'exposition au bruit (30,4 km2 contre 35,4 km2 en 2017), mais aussi du nombre d'habitants exposés au bruit (23'446 contre 28'082 en 2017). "Au niveau sonore, nous voulons en revenir à une situation qui soit meilleure qu'en l'an 2000. C'est un engagement fort", a déclaré M. Schneider.
L'établissement dispose de plusieurs leviers pour faire respecter les nouvelles normes: l'augmentation de la redevance bruit en premier lieu, perçue à chaque décollage après 22 heures (+100% en 2018 à 7,2 millions de francs). M. Schneider songe également à d'autres mesures incitatives telles que d'éventuelles réductions de la redevance aéroportuaire pour les compagnies opérant avec des avions moins bruyants.
Genève Aéroport doit encore réduire les mouvements tardifs (entre 22h et 6h du matin), en hausse continue ces dernières années en raison des retards (10'582 mouvements en 2018), qui occasionnent une gêne accrue et détériorent le bilan sonore, a reconnu son directeur général.