Le Festival du film français d'Helvétie (FFFH) proposera du 13 au 17 septembre 53 long-métrages, dont plus de la moitié sont des grandes premières. Parmi les invités du festival, l'acteur Kad Merad. Et pour la première fois, la manifestation concrétise son projet d'extension en présentant des films à Berne.
"Il s'agit de l'une des plus belles programmations de l'histoire de ce festival", a estimé mardi son directeur Christian Kellenberger. Aux côtés des films de jeunes talents, le FFFH va présenter les oeuvres de cinéastes confirmés. "Cette 13e édition fait le lien entre valeurs confirmées et la nouvelle génération".
Le FFFH entend se faire le relais de cette évolution en accueillant de jeunes artistes comme Matthieu Lucci ("L'Atelier"), Hubert Charuel et Swann Arlaud (Petit paysan) ou la réalisatrice Léonor Serraille.
Le réalisateur Jean-Pierre Améris dévoilera au public biennois la première mondiale de sa nouvelle comédie "Je vais mieux" avec Eric Elmosnino. Les festivaliers pourront découvrir les films "Epouse-moi mon pote" de Tarek Boudali, "Espèces menacées" de Gilles Bourdos, "Marvin" d'Anne Fontaine ou "Le Petit Spirou" de Nicolas Bary.
Rencontre avec Kad Merad
L'une des forces de la manifestation est le dialogue qu'il instaure entre le public et les professionnels du cinéma. Quatorze podiums de discussions et de rencontres avec des invités du 7e art sont ainsi au programme de cette 13e édition du FFFH.
La réalisatrice Carine Tardieu accompagnée de Michel Leclerc en sa qualité de coscénariste ouvrira les feux le 14 septembre en accompagnant le film d'ouverture "Otez-moi d'un doute". Le lendemain, le réalisateur Laurent Cantet présentera "L'Atelier" en compagnie de Matthieu Lucci.
Samedi, le public pourra dialoguer avec le réalisateur Rachid Hami et l'acteur Kad Merad pour "La mélodie". Le comédien, qui est devenu une star du cinéma français grâce à son rôle dans "Bienvenue chez les Ch'tis", restera tout le week-end à Bienne et pas seulement pour présenter son film.
L'étoile montante du cinéma français Sara Forestier présentera dimanche aux cinéphiles le drame "M" dont elle a écrit le scenario et en joue le rôle principal féminin.
Antenne à Berne
Pour la première fois, le FFFH sera présent à Berne. Du 15 au 17 septembre, l'antenne du festival dans la capitale proposera une quinzaine de projections ainsi que trois des quatorze podiums de discussion. L'objectif est de promouvoir à travers le cinéma la culture francophone et le bilinguisme dans une ville germanophone.
Il s'agit aussi de profiter de l'expérience acquise à Bienne pour permettre au festival de s'intégrer à Berne. Mais Christian Kellenberger l'a répété, il n'est pas question de délocaliser le festival.
La manifestation, qui monte chaque année en puissance, est axée sur l'actualité cinématographique et n'entend pas être une tribune pour rendre hommage à une carrière. Elle a également pour objectif de rapprocher les cultures et de séduire les cinéphiles romands et alémaniques. La plupart des films sont sous-titrés en allemand.
La notoriété du FFFH n'a jamais cessé de croître depuis sa première édition en 2005. Le festival avait alors accueilli 2500 spectateurs contre 14'500 l'année dernière.