philippe boeglin
Un «tiens» vaut mieux que deux «tu l’auras». La maxime décrit bien la réparation financière que les anciens enfants placés de force par l’Etat recevront pour les mauvais traitements subis. Plébiscité hier au Conseil national par 143 voix contre 26, le contre-projet du Conseil fédéral propose une enveloppe s’élevant à 300 millions, et non à 500 millions de francs, comme le demande une initiative populaire.
Mais le dédommagement le moins généreux pourra être distribué plus rapidement, ce qui comporte une importance capitale, puisqu’un «grand nombre de victimes, âgées et affaiblies, décède chaque année», relève le comité d’initiative réuni autour de l’entrepreneur et ancien enfant placé, Guido Fluri.
Le peuple ne voterait pas
Comme ils l’avaient déjà laissé entendre, les initiants se montrent prêts au compromis. «Si le Conseil des Etats accepte le contre-projet dans sa forme actuelle, nous pourrions envisager de retirer notre texte». Le peuple...