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Italie: l’enquête sur l’arsenal néonazi s’étend à la Suisse

Le procureur de Turin a envoyé une commission rogatoire en Suisse pour investiguer sur un Helvète propriétaire du hangar où a été trouvé un missile. Deux autres personnes, italiennes, ont été arrêtées.

20 juil. 2019, 19:06
Au total, les policiers ont annoncé avoir trouvé neuf fusils d'assaut, une mitraillette Scorpion, trois fusils de chasse, sept pistolets, 20 baïonnettes, 306 articles de tir, plus de 800 munitions de tous calibres, ainsi que la cabine de pilotage d'un avion de combat.

Dans l’affaire de l’arsenal néonazi découvert en Italie, le procureur de Turin a envoyé une commission rogatoire en Suisse afin de faire la lumière sur les agissements d’un Helvète de 42 ans. Il s’agit du propriétaire du hangar où a été trouvé un missile.

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L’homme est actuellement aux arrêts domiciliaires. Deux autres personnes ont été arrêtées: un Italien de 51 ans, associé du Suisse, ainsi que Fabio Del Bergiolo, 50 ans, ancien candidat sur les listes du groupuscule néofasciste Forza Nuova. Celui-ci a assuré dans un communiqué n’avoir rien à voir avec cette affaire.

La police italienne avait découvert le missile air-air de fabrication française et de provenance qatarie après avoir repéré des sympathisants néo-nazis qui semblaient chercher à vendre des armes. Les policiers sont remontés jusqu’à un hangar à Rivanazzano Terme, dans la province de Pavie, au sud de Milan.

 

 

Au total, les policiers ont annoncé avoir trouvé neuf fusils d’assaut, une mitraillette Scorpion, trois fusils de chasse, sept pistolets, 20 baïonnettes, 306 articles de tir (chargeurs, silencieux, lunettes, etc.), plus de 800 munitions de tous calibres, ainsi que la cabine de pilotage d’un avion de combat.

Des armes ainsi que de la propagande nazie et fasciste ont aussi été retrouvées dans d’autres maisons appartenant aux suspects dans les provinces de Milan, Varese et Novare. Les enquêteurs soupçonnent ces individus d’être des grossistes en armes. Ils ont également activé Interpol afin de déterminer leurs canaux d’approvisionnement.

L’enquête avait démarré en 2018 suite à une lettre d’un ex-agent du KGB disant avoir connaissance d’un projet d’attentat contre le ministre italien Matteo Salvini par des extrémistes ukrainiens. Cinq Italiens ayant combattu dans le Donbass avec le bataillon Azov contre les milices pro-russes ont alors été mis sous écoute. L’un d’eux a été contacté par une personne qui lui proposait un missile.

D’après les policiers, Fabio Del Bergiolo aurait envoyé via la messagerie Whatsapp des photos du missile dans le but de le vendre. Le Qatar a pour sa part annoncé mardi que l’engin avait été vendu en 1994 à un pays tiers, «une nation amie qui souhaite ne pas être identifiée à ce stade de l’enquête».

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