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«Interrompre le cycle des crimes»

Un enquêteur de l’ONG Trial International estime que la lutte contre le terrorisme passe d’abord par le jugement des génocidaires réfugiés en Suisse. Interview.

07 juin 2016, 01:25
Genève, locaux de l'ONG Trial
Bénédict de Moerloose sur les coulisses de l'affaire Nezzar et le travail d'enquête de l'ONG qui traque les auteurs de génocides ou de crimes de guerre en vertu du principe de compétence universelle.

Photo Lib/Charly Rappo, Genève, 15.10.2015 Bénédict de Moerloose

Propos recueillis par

Christine Wuillemin

Voilà 14 ans que l’ONG Trial traque les criminels de guerre réfugiés ou de passage en Suisse. Son objectif est de traduire en justice les auteurs d’exactions parmi les plus graves: crimes contre l’humanité, crimes de guerre, torture, génocides. Avec les années, l’ONG fondée à Genève est devenue un acteur clé de la lutte mondiale contre l’impunité. Si bien qu’elle a été rebaptisée, hier, Trial International.

Si le nombre d’affaires gagnées sur le plan international est en hausse, l’ONG critique la frilosité de la justice suisse à poursuivre les génocidaires. Aucun d’eux n’a été condamné sur le sol helvétique depuis 15 ans. Une tendance qui semble se renforcer avec l’intensification de la lutte contre le terrorisme. Or, pour Bénédict De Moerloose, avocat et enquêteur à Trial International, contrer le terrorisme ne peut se faire correctement sans punir les crimes de guerre.

En fin d’année, Trial...

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