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Infanticide à Renens: le père écope de 20 ans de prison

Le Tribunal criminel de Lausanne a jugé la culpabilité du père qui a poignardé à mort son bébé en juin 2013 à Renens, de "gravissime". Il le condamne à 20 ans de prison.

29 sept. 2014, 14:35
Le père, qui a poignardé à mort son bébé en juin 2013 à Renens (VD), a été condamné lundi à 20 ans de prison. Le Tribunal criminel de Lausanne a jugé sa culpabilité "gravissime".

Le froid assassinat du bébé de 11 mois est "horrible et révoltant", a martelé le président de la Cour Pierre Bruttin en parlant de préméditation pour un acte qui est bien un assassinat et non pas un meurtre passionnel. Le père a agi de manière égoïste, "avec une ampleur rarement atteinte".

"Une mort atroce"

La culpabilité est "gravissime, absolue" contre un être vulnérable qui a connu "une mort atroce", a poursuivi le juge. Il a retenu comme seules circonstances atténuantes le très faible niveau intellectuel du père et un trouble de l'adaptation entraînant une légère diminution de la responsabilité pénale.

Le juge a ainsi condamné le ressortissant congolais de 29 ans à 20 ans de prison alors que le Ministère public avait requis 18 ans et que la partie civile réclamait la réclusion à perpétuité. L'avocat du condamné a indiqué qu'il n'y aurait pas de recours. Le père "admet et accepte le jugement et la peine justifiée".

La tragédie remonte au 22 juin 2013. L'homme contacte la mère de son fils dont il est séparé. Après un rendez-vous à Neuchâtel, ils se rendent à Renens sous la contrainte. A peine arrivé, il s'enferme dans son appartement avec son fils alors que la mère appelle la police.

Après 3h30 de négociations, les forces de l'ordre interviennent, mais c'est un échec. Le Congolais a le temps de poignarder son fils à trois reprises, de part en part, avant de se blesser lui-même superficiellement. Un fils qui était "la seule réussite" de sa vie.

Absence de scrupules

Si les méthodes et l'efficacité de la police avaient soulevé des questions à l'époque, le procès n'est pas revenu sur cet aspect. "Le trouble mental" du condamné au moment des faits a juste été esquissé, sans parler de l'alcool, du cannabis, du manque de sommeil et du stress général du père ce jour fatal.

Pour le président de la Cour, pas de quartier envers cet individu qualifié de "parasite" durant le procès. Il a agi "avec une absence totale de scrupules", sacrifiant son bébé à "ses besoins égoïstes". Les échecs à répétition, dans sa vie professionnelle notamment, n'atténuent en rien sa culpabilité.

Antécédents chargés

L'accusé ne s'est même pas repenti. Il paraît "détaché" de tout ça, s'est indigné le juge, en déplorant encore "les mensonges indignes" du personnage.

Le président a mis en doute qu'un traitement psychiatrique puisse venir en aide au condamné. Il a insisté sur la nécessité d'un examen très attentif lorsqu'il sera question d'une éventuelle remise de peine pour cet homme qualifié de "menteur narcissique" aux antécédents chargés.

 

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