Cinq tonnes de cocaïne circulent chaque année en Suisse: c’est le chiffre astronomique auquel sont parvenus Addiction Suisse, l’Ecole de sciences criminelles (ESC) de l’Université de Lausanne et l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) du Centre hospitalier universitaire vaudois (Chuv), dans une étude sur le marché des drogues stimulantes d’une ampleur inédite.
En plus des saisies de la police, les trois instituts ont croisé une analyse des eaux usées avec une évaluation du nombre d’usagers dans le canton de Vaud, avant d’étendre l’estimation au pays entier. «C’est qu’en Suisse, il n’y a pas vraiment de plaques tournantes de la coke: elle est partout», résume Frank Zobel, directeur adjoint d’Addiction Suisse.
Pas de profil-type
Omniprésente et protéiforme, la cocaïne, si l’on en croit les conclusions des auteurs. «Il n’y a pas vraiment de consommateur-type», concède Frank Zobel. Cette étude de plus de 200 pages esquisse ainsi les profils...