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Immigration: la Suisse est favorable à des contrôles aux frontières plus longs

La crise migratoire et l'afflux de réfugiés en Europe pousse les gouvernements à repenser les règles de l'Espace Schengen. La Suisse est favorable à ce que les contrôles aux frontières, réintroduits depuis 2015 dans de nombreux pays, puissent être prolongés.

13 oct. 2017, 11:59
/ Màj. le 13 oct. 2017 à 12:00
Simonetta Sommaruga, ici avec le ministre allemand de l'intérieur Thomas de Maiziere, est favorable à des contrôles aux frontières plus longs.

Les ministres de l'Intérieur de l'UE discutent de la modification des règles de Schengen, vendredi à Luxembourg. Ils veulent pouvoir réintroduire des contrôles aux frontières plus longs qu'auparavant. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga participe à la réunion.

Selon Simonetta Sommaruga, qui s'exprimait peu de temps avant la réunion, certains pays ont déjà annoncé leur intention de poursuivre les contrôles aux frontières. Il est donc nécessaire de s'entendre sur des règles communes "auxquelles tous doivent cependant adhérer".

En raison des nombreux réfugiés arrivés en Europe à l'été et à l'automne 2015, certains pays ont réintroduit des contrôles aux frontières. Dans l'espace Schengen, les contrôles d'identité entre les pays sont normalement abolis.

Cependant, les Etats ont justifié la réintroduction des contrôles par le fait que la frontière extérieure de l'UE n'était plus suffisamment protégée. L'Allemagne, l'Autriche, la Norvège, la Suède et le Danemark sont notamment concernés. Mais la Commission européenne a annoncé début mai qu'elle mettrait un terme en novembre à ces dérogations, soulignant que la pression migratoire s'était allégée.

Situation différente pour la Suisse

Les cinq pays concernés ont annoncé qu'ils continueront les contrôles. Ils ont justifié leur décision par la menace terroriste. La France avait rétabli les contrôles aux frontières, après les attentats parisiens du 13 novembre 2015 et veut les maintenir.

Selon Simonetta Sommaruga, tous les Etats sont d'avis que l'ouverture des frontières et la liberté de circulation sont des atouts importants. Mais "nous avons une situation qui a changé ces dernières années", il est donc important que tous jouent selon les mêmes règles, a souligné Sommaruga à plusieurs reprises.

Bien que la Suisse soit un membre Schengen, sa situation est légèrement différente selon la conseillère fédérale. Comme elle n'est pas membre de l'union douanière de l'UE, elle peut déjà effectuer des contrôles de personnes basés sur des éléments de suspicions. "Mais, bien sûr, en Suisse, nous analysons continuellement si d'autres mesures sont nécessaires et significatives", ajoute-t-elle.

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