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Ils sont nombreux à être portés sur la bouteille à 15 ans

La consommation d'alcool chez les jeunes de 15 ans est toujours inquiétante en 2010. Selon une étude menée par Addiction Info Suisse, 27% des garçons et 13% des filles boivent de l'alcool chaque semaine.

30 mars 2011, 14:26

Dans le cadre d'une enquête menée par Addiction Info Suisse, 10 000 écoliers et écolières ont répondu de façon anonyme à un questionnaire portant sur leur consommation d'alcool, de tabac et de cannabis. Il en est ressorti que 27% des garçons contre 13% des filles ont une consommation hebdomadaire d'alcool.

«Ces chiffres sont inquiétants», souligne Donatella Del Vecchio, porte-parole de l'organisme. «Plus l'enivrement intervient tôt dans la vie d'un individu, plus la consommation d'alcool risque d'être fréquente et plus le risque de développer un comportement problématique à l'âge adulte est grand.» Il est donc nécessaire de prévenir le mal avant d'avoir à le guérir.

Vingt-huit pour cent des jeunes interrogés affirment avoir acheté directement de l'alcool. Le cadre légal n'est donc pas respecté, l'achat de bière étant limité à 16 ans et celui d'alcools plus forts à 18 ans. Pour y remédier, l'organisme propose d'intensifier les contrôles dans les points de vente par le biais d'achats-tests et d'inscrire dans le cadre de la révision de la loi fédérale sur l'alcool une extension de ce procédé à tous les cantons. «Dans le cadre de cette révision, il serait également intéressant de définir la responsabilité des personnes tierces qui procurent de l'alcool aux mineurs», suggère la porte-parole.

Addiction Info Suisse recommande également d'adopter une approche globale face au problème qui intègre non seulement la consommation d'alcool et son accessibilité, mais aussi l'environnement social, les relations avec les jeunes de leur âge et avec les personnes de confiance parmi les adultes. Plus d'un tiers des jeunes consommateurs admettent recourir à son absorption dans une quête de réconfort. Ce qui est d'autant plus inquiétant, car le risque que ces habitudes de consommation s'installe est accru.

«La prévention précoce, notamment dans les écoles, est une des clefs pour pallier au problème», insiste Donatella Del Vecchio. «Il est également essentiel pour l'entourage de se rendre attentif aux signaux. La consommation d'alcool n'est pas anodine. D'une part, il y a le problème d'une éventuelle addiction sur le long terme, d'une autre, il y a des risques d'intoxication et d'accidents.»

La porte-parole rappelle qu'il existe des offres d'aides spécifiques proposées par les cantons pour encadrer les jeunes dont le comportement présente des risques. /CMA

 

www.addiction-info.ch

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