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Il agresse et viole une femme à Berne: 7 ans et demi de prison

Un homme de 34 ans avait agressé, volé puis violé une femme dans un bois à Berne en 2014. Mercredi, il a été condamné à sept ans et demi de prison. La femme s'en était sortie avec des blessures graves, notamment psychologiques.

10 août 2016, 15:19
En plus de la peine prononcée, le condamné devra verser à sa victime une compensation de 25'000 francs. (illustration)

Un homme de 34 ans a été condamné mercredi à sept ans et demi de prison par le Tribunal régional de Berne-Mittelland. En 2014, il avait agressé de nuit une femme dans un bois en ville de Berne, avant de la dévaliser puis de la violer.

Ce que cette femme a vécu cette nuit-là, c'est l'horreur absolue, a dit l'avocate de la victime au début du procès. Elle a eu peur de mourir. Le procureur a lui parlé d'un "scénario horrifique".

La présidente du tribunal a également eu des mots clairs: ce qui s'est passé aux premières heures du matin du 7 septembre 2014 est certainement "quasiment le pire de ce qui peut arriver à une femme".

Le condamné, un ressortissant libanais, s'est caché ce matin-là derrière un arbre au bord d'un sentier pour vélo, un peu en dehors du centre-ville de Berne. Lorsqu'une femme est passée par là par hasard, il lui a sauté dessus et l'a mise à terre.

"Reste tranquille, j'ai un couteau", a-t-il menacé, avant de voler le sac de la victime. Il a alors tiré la femme par les cheveux et les habits dans un sous-bois proche, où il l'a violée à plusieurs reprises.

La femme s'en est sortie avec des blessures graves, notamment des fractures au visage, pour lesquelles elle a dû subir plusieurs opérations. Elle souffre encore aujourd'hui de séquelles psychologiques.

Acte minimisé

Les explications de la victime ont été considérées comme très crédibles et détaillées par le procureur, qui avait réclamé huit ans de réclusion, et le tribunal. L'accusé a au contraire toujours tenté de minimiser son acte. Il n'a pas exprimé de réels regrets.

Il a fait de plus des déclarations contradictoires au cours de la procédure et s'est en partie rétracté. Son avocat a affirmé que son client n'avait pas bien compris le premier accusateur public qu'il a rencontré. Il aurait crû devoir avouer ce qu'on lui reprochait, même s'il n'avait rien fait.

Cette explication n'a pas convaincu le tribunal. Ceci n'est qu'un prétexte fallacieux, selon la présidente de l'instance. L'homme ne veut tout simplement pas reconnaître ce qu'il a fait.

Lors de sa plaidoirie, la défense a demandé une peine maximale de deux ans de prison, estimant qu'il n'y avait eu dans cette affaire que tentative de viol, atteinte à la pudeur et vol.

Entière responsabilité

Une part d'ombre demeure concernant les blessures au visage. Selon une expertise, celles-ci peuvent avoir été occasionnées par des coups, mais aussi lorsque la femme a été tirée et traînée au sol. Le doute devant profiter à l'accusé, le tribunal a estimé que l'homme n'a pas frappé sa victime - du moins pas intentionnellement.

Par contre, l'argument de la défense selon lequel l'homme était cette nuit-là fortement alcoolisé, et donc pas entièrement responsable, n'a pas été retenu par les juges. Le condamné avait effectivement bu, mais cela n'a visiblement pas réduit sa capacité de mouvement. Il a de plus pris le volant.

En plus de la peine prononcée, le condamné devra verser à sa victime une compensation de 25'000 francs.

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