La politique étrangère de la Suisse serait-elle en train de faire un grand virage à droite sous l’impulsion d’Ignazio Cassis? C’est en tout cas l’accusation portée, samedi, devant les délégués du Parti socialiste par son président Christian Levrat, parlant même d’un conseiller fédéral «à la dérive». Politiciens et médias ont beaucoup glosé, ces dernières semaines, sur certaines déclarations du nouveau chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) concernant l’Europe et le conflit israélo-palestinien.
Simples bourdes ou manœuvres stratégiques? Difficile à dire, les deux interprétations n’étant même pas forcément contradictoires. Il n’en demeure pas moins que les indices d’une inflexion, qu’on pourrait qualifier d’économique, de la politique étrangère s’accumulent récemment. En voici cinq qui font l’objet de polémiques.
Une ligne rouge déplacée
Il y a deux semaines, dans une interview à la radio alémanique SRF, Ignazio Cassis relativisait le caractère intouchable des mesures d’accompagnement à la libre circulation. Et...