Adéfaut d’une démission de Doris Leuthard, dont la décision se fait attendre, les yeux se tournent vers l’Union syndicale suisse (USS), qui s’apprête à choisir la personnalité qui remplacera le président démissionnaire, le sénateur Paul Rechsteiner (PS, SG). Ce n’est pas un pis-aller: la procédure ressemble furieusement à l’élection d’un membre du gouvernement. On discute de l’origine, du genre, du positionnement politique et du charisme des candidats. On analyse, à n’en plus finir, leur représentativité. Ce n’est pas pour rien que le président de l’USS est parfois présenté comme un huitième conseiller fédéral.
Aujourd’hui, les principaux candidats sont connus. Il y a d’un côté deux hommes (le Vaudois Pierre-Yves Maillard et le Valaisan Mathias Reynard), de l’autre deux femmes (la Saint-Galloise Barbara Gysi et la Tessinoise Marina Carobbio). Cette équation devait faire le sel de l’élection, mais le suspense est tombé à son plus bas niveau depuis que le...