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Hotelleriesuisse: "Certaines régions ou certains lieux ne peuvent plus être soutenus"

Face aux défis importants rencontrés par les régions de montagne, Hotelleriesuisse plaide pour une définition de zones prioritaires. Quitte à limiter le développement de certaines vallées.

24 juil. 2016, 09:11
Au lieu de distribuer l'argent selon le principe de l'arrosoir, les mesures de soutien devraient répondre à un plan, selon Andreas Zuellig.

Les régions de montagne font face à de grands défis dans les domaines de l'énergie, la construction et le tourisme. Il faut définir quelles zones sont prioritaires, plaide le président d'Hotelleriesuisse. Quitte à limiter le développement de certaines vallées.

"Dans les régions de montagnes, trois industries sont en danger", explique Andreas Züllig lors d'un entretien avec la SonntagsZeitung. Le secteur énergétique ne peut plus couvrir les coûts de l'énergie hydraulique, celui de la construction est limité par l'initiative sur les résidences secondaires et le tourisme souffre du franc fort. Sans oublier l'agriculture qui fait face à un changement structurel.

C'est pourquoi il faut une "vision pour l'ensemble de l'arc alpin". "Les questions liées à la planification de l'espace, de l'énergie, de l'agriculture et du tourisme doivent dépasser les frontières cantonales, et être discutées au niveau fédéral", assure-t-il. Au lieu de distribuer l'argent selon le principe de l'arrosoir, les mesures de soutien devraient répondre à un plan.

Investisseurs privés

Et c'est là qu'intervient "la politique de renoncement", argue Andreas Züllig. "Certaines régions ou certains lieux ne peuvent plus être soutenus". Chaque vallée ne peut pas être viabilisée et connectée aux transports publics ou bénéficier d'un pont pour ses deux cents habitants, détaille-t-il.

Le président d'Hotelleriesuisse prend l'exemple des Grisons. Dans ce canton, on pourrait limiter le développement à quatre espaces économiques: Haute/Basse Engadine, Arosa/Lenzerheide, Davos/Klosters et Flims/Laax. Dans ce modèle Vals ne serait plus une priorité et pour ce genre d'endroits, les investisseurs privés sont appelés à jouer un rôle, souligne-t-il.

"Par-ci, par-là"

Les fonds déjà disponibles seraient ainsi utilisés dans un but précis avec son "plan Marshall", comme il le nomme. "Actuellement, chaque canton fait de la promotion économique par-ci, par-là". Il espère qu'"un plan avec des objectifs clairs" sera défini pour la période 2020 à 2023, car l'affectation des fonds est déjà définie jusqu'en 2019.

Les hôtels suisses ont accusé un nouveau recul du nombre de nuitées entre janvier et mai 2016, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique au début du mois de juillet. Selon le président d'Hotelleriesuisse, la tendance devrait s'inverser mais pas avant l'année prochaine.

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