Les entreprises de transports publics envisagent de renchérir le prix de l’abonnement général de 10%, avait révélé la presse en mai. Interpellé par plusieurs parlementaires, le Conseil fédéral refuse d’intervenir, mais il invite les transporteurs à la prudence.
La politique de tarification relève de la compétence des entreprises de transport, rappelle le gouvernement. Avant de décider de mesures tarifaires, il leur appartient d’évaluer l’acceptation auprès de la clientèle et les effets que les mesures entraîneraient sur les parts de marché et l’environnement, précise le gouvernement dans sa réponse au conseiller national Lorenzo Quadri (Lega/TI) publiée jeudi.
Son collègue vert lucernois Michael Töngi s’inquiète de la compatibilité d’un renchérissement considérable sur la promotion des transports publics. Il est important que la politique des prix crée des incitations efficaces afin d’atteindre les objectifs de politique climatique et de renforcer l’utilisation des transports publics dans les régions bien desservies, reconnaît le Conseil fédéral.
C’est dans ce but qu’il faut aussi mener des réflexions sur des mesures non conventionnelles et analyser les suites de ces mesures, précise le gouvernement. Et d’inviter les entreprises de transport à procéder avec précaution en cas d’éventuelles adaptations de prix et ne pas mettre en jeu la bienveillance de la population et de la clientèle pour les transports publics.
Intervention de la ministre
La ministre des transports Simonetta Sommaruga abordera aussi la question des tarifs lors de ses contacts habituels avec les représentants de la branche. Pas question en revanche d’influer sur les décisions opérationnelles des CFF.
L’entreprise ne décide de toute façon pas seule de la structure tarifaire: l’ensemble de la branche fixe les tarifs nationaux au sein de l’organisation tarifaire ch-direct, rappelle le gouvernement. Le comité de celle-ci avait souligné en mai après les fuites dans la presse que rien n’était encore décidé.