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Genève: des gilets jaunes ont manifesté devant l'ONU pour demander l'envoi d'observateurs

Des centaines de gilets jaunes ont manifesté devant l'ONU à Genève ce mercredi, à quelques jours du début de la session du Conseil des droits de l'homme. Le but des participants est de demander l'envoi d'observateurs de l'ONU en France.

20 févr. 2019, 11:04
Sur les gilets et les banderoles, les slogans des gilets jaune présents à Genève ce mercredi dénoncent aussi les violences policières perpétrées au lieu de "protéger les citoyens".

Les gilets jaunes français sont venus à Genève pour demander l'envoi d'observateurs de l'ONU face à la "répression" de leur mouvement. Mercredi sur la Place des Nations, des centaines d'entre eux ont accusé le président Emmanuel Macron de crimes contre l'humanité.

Ils étaient attendus par milliers, mais ils étaient 600 selon la police, environ 1500 selon la convergence des chiffres donnés par les manifestants venus de plusieurs départements français. "Nous sommes venus dénoncer la répression", a dit à Keystone-ATS celui que certains ont présenté comme "l'avocat des gilets jaunes", Farid Faryssy, à quelques jours du début de la session du Conseil des droits de l'homme.

 

 

Les policiers étaient assez peu nombreux sur la Place des Nations par rapport au dispositif auquel les gilets jaunes font face habituellement en France. "Il y aurait eu 1000" gendarmes dans un rassemblement similaire, estime un manifestant.

De son côté, Me Faryssy lance le chiffre de 8000 interpellations en France en quelques mois. "On est au même niveau" que le Venezuela, affirme l'avocat. Avec quelques camarades, il a ensuite été reçu par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

 

 

Suisse abordée par les manifestants

Selon plusieurs manifestants, l'envoi d'observateurs de l'ONU est devenu indispensable. Dans le cas contraire, la situation "va s'aggraver" et il faut s'attendre à plusieurs victimes, déplore Me Faryssy. Ces gilets jaunes ne souhaitent en revanche pas encore appeler le Conseil des droits de l'homme à établir une Commission d'enquête internationale.

La Suisse est abordée par plusieurs personnes. "J'aurais aimé que nos amis suisses dénoncent" le recours à la force de la police et des gendarmes, dit l'avocat. Plus loin, un drapeau mentionne "gilet jaune suisse".

La plupart n'en veulent pas à la Suisse pour la fabrication des LBD, ces armes au centre de la controverse. Cet engin "est très précis" mais mal utilisé, relève Me Faryssy. D'autres ajoutent que les forces de sécurité recourent à des munitions fabriquées en France, trois fois plus puissantes.

La semaine dernière, plusieurs rapporteurs spéciaux de l'ONU avaient considéré la loi anti-casseurs souhaitée par les autorités comme contraire au droit international. Ils avaient aussi conclu à un recours excessif de la force par les policiers.

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