Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Genève: les détenus de la Pâquerette allaient visiter les prostituées

A Genève, l'établissement sociothérapeutique de la Pâquerette n'en finit pas de défrayer la chronique. Il s'avère que les détenus allaient visiter les prostituées durant leurs sorties accompagnées.

31 janv. 2014, 17:19
Les détenus du centre de sociothérapie de La Pâquerette à Genève allaient voir des prostituées lors de leurs sorties accompagnées.

Les détenus du centre de sociothérapie de La Pâquerette à Genève allaient voir des prostituées lors de leurs sorties accompagnées. Cette pratique révélée vendredi par le quotidien "20 minutes" a été confirmée sur la RTS par Christian Antonietti, président de l'Union du personnel du corps de police (UPCP).

"Ce n'était pas quelque chose de fondamentalement tabou, on a eu l'occasion d'en discuter assez régulièrement", a indiqué M.Antonietti au "12:45" de la RTS. Les détails de l'encadrement de ces sorties accordées aux détenus ne sont pas connus.

Remise en question après le meurtre d'Adeline, une sociothérapeute tuée par un détenu en septembre dernier lors d'une sortie, La Pâquerette a été fermée au début de l'année. Suite à ce drame, le centre de resocialisation pour criminels dangereux avait été placé dans le giron du Département de la sécurité (DSE) et les sorties des détenus avaient été supprimées dans la foulée.

Aucun commentaire

Le porte-parole du DSE renvoie ainsi au Département de la santé dont dépendait précédemment La Pâquerette. Ce dernier ne fait aucun commentaire sur les révélations de "20 minutes" et rappelle que les conclusions finales du rapport de Bernard Ziegler mandaté par le Conseil d'Etat sur le fonctionnement de La Pâquerette seront rendues publiques mercredi prochain.

Même son de cloche du côté des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) auxquels était directement rattachée La Pâquerette. La porte-parole des HUG souligne aussi qu'une enquête administrative est en cours. Ses conclusions sont attendues d'ici avril.

Détention privée

Ces visites à des prostituées mettent en évidence le problème de la prise en compte des besoins sexuels des détenus en milieu carcéral. La prison de Champ-Dollon, où était installée La Pâquerette, ne dispose pas de parloir intime principalement car il s'agit d'un établissement destiné à la détention préventive.

L'un des motifs de l'incarcération avant jugement étant la collusion, toute forme d'intimité hors surveillance est ainsi exclue. La question d'y installer ce type de parloir avait été débattue au Grand Conseil genevois en mai 2012. Une pétition signée par 27 détenus demandait un parloir intime afin d'"atténuer la tension des prisonniers".

La pétition avait été classée malgré un soutien de principe de la gauche. Le caractère préventif de Champ-Dollon avait eu raison de la demande des pétitionnaires.

Couple établi

En revanche, un lieu qui permet aux détenus d'avoir des relations sexuelles existe aux Etablissements pénitentiaires de la Plaine de l'Orbe (VD), un centre qui accueille des détenus en exécution de peine. Des conditions strictes sont posées. Le couple doit être établi depuis plus de six mois et il doit être en contact régulier. De plus, la personne qui vient rendre visite doit savoir pourquoi le détenu est en prison.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias