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Genève: l’élu de la ville Guillaume Barazzone admet des frais professionnels excessifs

Déjà critiqué pour son voyage à Abu Dhabi, Guillaume Barazzone est sévèrement épinglé pour son train de vie dispendieux. Le conseiller administratif de la Ville de Genève reconnaît des frais professionnels excessifs et annonce en avoir déjà remboursé une partie.

01 nov. 2018, 16:05
Le conseiller administratif PDC reconnaît avoir commis des erreurs.

Achats d'alcool, taxis à gogo, frais de bouche privés: la Cour des comptes dénonce dans un audit des dérives dans les frais professionnels du Conseil administratif de la ville de Genève. L'exécutif s'est justifié et a mis en place un contrôle croisé des dépenses.

Les magistrats Guillaume Barazzone et Esther Alder (qui dispose d'une place de parc au centre-ville et d'un abonnement TPG) ont notamment chacun effectué plus de cent trajets en taxi en 2017 pour environ 3000 francs chacun. Certains d'entre eux ont été effectués fort tard dans la nuit de et vers des adresses privées.

Guillaume Barrazone a par ailleurs été le plus dépensier de l'exécutif avec 42'000 francs de remboursements effectifs. Parmi eux, plus de 17'000 francs de frais de téléphonie mobile en 2017, "un montant cinq fois supérieur à la moyenne de ses autres collègues", a souligné Mme Terrier.

Remboursement

Sévèrement épinglé par la Cour des comptes pour ses frais professionnels excessifs, le magistrat PDC de la Ville de Genève Guillaume Barazzone a admis des «erreurs involontaires». Il a annoncé avoir remboursé 51’896 francs.

«Dans ce dossier, je n’ai pas fait tout juste. J’ai commis des imprudences, des erreurs involontaires», a déclaré jeudi M. Barazzone dans la foulée de la présentation du rapport de la Cour des comptes. Le Conseil administratif de la Ville de Genève s’est présenté in corpore devant les médias.

Dans ce dossier, je n’ai pas fait tout juste. J’ai commis des imprudences, des erreurs involontaires.
Guillaume Barazzone, conseiller administratif de la Ville de Genève

 

M. Barazzone a effectué ce remboursement «sur une base volontaire» après avoir analysé ses frais depuis son entrée en fonction en 2012. Il a expliqué avoir fait un usage intensif mais «pas excessif» de son téléphone, qui est son outil principal de travail. «J’ai manqué de rigueur et j’aurais dû acheter des paquets de données», a-t-il souligné. Il a remboursé la différence par rapport à la moyenne de ses collègues.

 

M. Barazzone a aussi décidé de rembourser tous les frais liés à des activités entre 1h00 et 6h00. Il cite ainsi une bouteille de champagne ou encore trois cocktails dans un bar karaoké. «Je ne le referai pas sous l’angle de l’exemplarité», a-t-il déclaré. Le magistrat PDC a aussi confondu ses cartes de crédit privée et professionnelle «qui se ressemblaient».

Confiance du parti

Déjà critiqué pour son voyage à Abu Dhabi en 2017, M. Barazzone conserve la confiance de son parti. Le PDC souligne dans un communiqué que son élu a «reconnu sans faux-fuyants des erreurs et a procédé à leur remboursement».

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