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Genève: 500'000 litres de produits chimiques toxiques évacués d'Avully

Une étape importante de l'assainissement d'un terrain industriel à Avully (GE) vient de s'achever. Quelque 500'000 litres de produits chimiques dangereux ont été transvasés et évacués du site. L'opération a duré un mois.

22 sept. 2014, 13:20
Stockés dans un millier de fûts abîmés, poreux et mal étiquetés, ces déchets ont été transvasés sur place avant de pouvoir être évacués.

Environ 500'000 litres de produits chimiques dangereux ont été évacués d'un terrain industriel à Avully (GE). L'opération a été menée par le Service d'incendie et de secours de la Ville de Genève (SIS) mandaté par le canton, qui est devenu propriétaire du site à la suite d'une faillite.

Cette opération délicate a été parfaitement maîtrisée, a indiqué lundi le Département des finances. Le SIS, pour qui il s'agissait d'une première, a bénéficié de l'appui de collègues du service de protection et de sauvetage de la Ville de Lausanne spécialisés dans les produits chimiques. L'armée a aussi apporté un soutien logistique.

Les sapeurs-pompiers ont d'abord dû procéder à l'identification des produits: alcools, produits alcalins, substances acides. Stockés dans un millier de fûts abîmés, poreux et mal étiquetés, ces déchets ont été transvasés sur place avant de pouvoir être évacués vers le Centre de traitement des déchets spéciaux, aux Cheneviers. L'opération a duré un mois, du 18 août au 17 septembre.

Déclenchement d'Osiris

L'opération de transvasement de déchets essentiellement inflammables, voire corrosifs et irritants, était à haut risque. Des pompiers ont enfilé une tenue lourde afin d'être complètement protégés des agents toxiques. Un dispositif de sécurité a été mis en place en cas d'explosion ou de feu.

Le dispositif d'intervention en cas de situation exceptionnelle Osiris a été déclenché pour la première fois dans sa forme réduite. Il a permis d'assurer la coordination transversale des intervenants, de suivre le déploiement des moyens engagés, d'assurer le lien avec l'autorité politique et la communication, relève le département. Une analyse du déroulement de l'opération sera effectuée.

Poursuite de l'assainissement

La parcelle ne présente plus de risque pour l'environnement ou la santé, précisent les autorités. Mais sa remise en ordre va se poursuivre: élimination de la ferraille accumulée, destruction du bâtiment incendié en 2010 et évacuation d'environ 300 conteneurs de boues de station d'épuration. Un projet d'assainissement du sous-sol pollué dans les années 1970 par monochlorobenzène doit être défini.

L'office des bâtiments a provisionné 2 millions de francs en vue de l'assainissement en surface. Quant au coût de la dépollution du sous-sol, il devrait dépasser les 3,2 millions estimés par une expertise en 2007.

Trois entreprises liées par un même administrateur ont été successivement actives sur ce site de deux hectares, au bord du Rhône. Propriétaire de la parcelle depuis mars dernier, à la suite de la faillite d'une des entreprises, l'Etat de Genève a déposé deux plaintes pénales à son encontre, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui et gestion déloyale. Le Ministère public a ouvert une enquête.

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