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GE: six mois avec sursis pour des articles antisémites

Il avait estimé que l'antisémitisme était naturel, avait nié l'Holocauste et avait publié ses propos dans une cinquantaine d'articles sur internet. Le prévenu a été condamné à six mois avec sursis par le Tribunal de Police de Genève ce mercredi.

31 juil. 2013, 10:39
L'homme a été condamné à une peine de six mois de prison assortie d'un sursis de trois ans.

L'homme de 55 ans qui avait publié des articles à caractère antisémite sur Internet a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis par le Tribunal de Police. Ce négationniste qui n'en est pas à son coup d'essai est reconnu coupable de discrimination raciale.

Les écrits sont dirigés contre tous les juifs, a relevé le président du Tribunal. Le prévenu estime aussi que l'antisémitisme est naturel et en contestant certaines preuves, il en vient à nier intégralement l'Holocauste, a-t-il relevé.

La cinquantaine d'articles publiés entre janvier 2010 et mai 2013 tombent donc sous le coup de la norme pénale antiraciste. L'homme est aussi reconnu coupable de calomnie notamment pour avoir traité la Cicad (Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation) d'"organisation crapuleuse".

Le Tribunal a aussi retenu l'insoumission à une décision d'autorité. Sommé à plusieurs reprises par la justice de retirer les articles litigieux, l'homme ne s'était pas exécuté. Sur les conseils de son avocat de l'époque, il avait uniquement modifié certains termes pour ne pas enfreindre la norme pénale antiraciste.

L'homme est aussi reconnu coupable d'avoir empêché l'accomplissement d'un acte officiel. Très remonté contre toute la procédure et humilié par une fouille à nu, il avait craché sur une magistrate obligeant cette dernière à interrompre l'audience.

Libération immédiate

Le Ministère public avait requis quatre mois de prison ferme. Les juges ont prononcé une peine privative de liberté de six mois, mais l'ont assortie d'un sursis sur trois ans. Ils n'ont pas retenu de circonstances atténuantes.

"Les faits sont très graves. Vous vous érigez en victime et vous renversez les rôles", a lancé le président au prévenu. Le juge espère toutefois que l'homme qui a fait 55 jours de détention de sûreté saura prendre acte du jugement et qu'il s'y tiendra. Sa libération immédiate a été ordonnée.

Conformément aux souhaits des plaignants, le prévenu devra leur verser un franc symbolique pour tort moral. Il devra aussi payer les frais de défense et de procédure ainsi qu'une amende de 200 francs. Son avocat ne sait pas encore si son client compte recourir contre ce jugement.

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