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GE: plus de 1000 personnes régularisées grâce à l'opération Papyrus

A Genève, l'opération Papyrus, qui vise à régulariser certains sans papiers répondant à des conditions strictes, en est à mi-parcours. A ce jour, ce projet pilote unique en Suisse a permis de normaliser le statut de 1093 personnes.

20 févr. 2018, 14:26
Pierre Maudet avait présenté l’opération Papyrus en compagnie de Martine Brunschwig Graf, présidente  de la commission fédérale contre le racisme, et de l’ex-conseillère fédérale Ruth Dreifuss (à droite).

Au terme de l'opération Papyrus, à la fin du mois de décembre, ce nombre devrait atteindre 2000, a indiqué mardi devant les médias, le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, cheville ouvrière du projet. Selon les estimations du Secrétariat d'Etat fédéral aux migrations (SEM), Genève compterait environ 13'000 clandestins.

Parmi les personnes régularisées se trouvent en majorité des familles, avec environ 400 enfants. Une grande part de femmes a bénéficié pour l'instant de l'opération Papyrus. Beaucoup proviennent d'Amérique latine et travaillent dans l'économie domestique, selon une enquête de l'Université de Genève (UNIGE).

Quatre expulsions

Sur les dossiers examinés dans le cadre de l'opération Papyrus, seuls quatre cas ont essuyé un refus jusqu'à présent. Un dossier a été écarté par le SEM et trois par l'Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) de Genève, en raison du passé criminel des demandeurs. Ces personnes ont été expulsées.

Critères stricts

Pour bénéficier d'une régularisation de son statut grâce à Papyrus, les demandeurs doivent répondre à des critères précis. Une famille avec enfants doit prouver un séjour d'au moins 5 ans à Genève, sans interruption. Pour les personnes sans enfant, cette durée passe à 10 ans. Les demandeurs doivent aussi être indépendants financièrement.

L'opération Papyrus est menée en collaboration avec le Centre social protestant (CSP), le Centre de Contact Suisses-Immigrés (CCSI), le syndicat SIT et le Collectif de soutien aux sans-papiers de Genève. Ces organisations ont organisé des réunions d'informations et ont procédé à ce jour à 4500 consultations.

Selon Marianne Halle, du CCSI, les associations traitent une quinzaine de dossiers par semaine, actuellement. Les communautés auxquelles appartiennent les clandestins ont dans un premier temps dû être rassurées. "Nous devions faire taire les rumeurs, certains voyaient dans l'opération un piège", a relevé Mme Halle.
 

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