Les frais d'assistance coûtent cher, voire très cher, selon les cantons. Les retraités n'arrivent pas toujours à s'en acquitter avec leurs seules rentes. Ils doivent dès lors faire recours à des aides ou piocher dans leurs économies.
De nombreuses personnes âgées ont besoin en premier lieu d'assistance et de soutien - et non pas de soins - dans leur vie quotidienne, expliquent jeudi neuf fondations dans un communiqué. Le consortium y présente les résultats d'une étude sur l'impact des frais d'assistance sur le porte-monnaie des retraités.
Or, contrairement aux frais de soins en grande partie pris en charge par les assurances-maladie, les frais d'assistance sont majoritairement à la charge des retraités. Et la facture peut être salée, notamment dans les cantons alémaniques.
Genève la plus chère
A Berne, une personne seule disposant d'une fortune et d'un revenu moyens devra débourser 23'000 francs pour une aide à domicile. A Soleure, quelque 16'000 francs. Et plus de 13'000 à Appenzell. Le chef-lieu romand le plus cher est Genève, suivi de Neuchâtel et Delémont. A l'inverse, les frais d'assistance ne s'élèvent qu'à 2200 francs à Fribourg. C'est le montant le moins élevé de Suisse.
Les frais d'EMS sont encore plus élevés. Et les retraités à revenu et fortune moyens ne parviennent pas à y faire face avec leurs seules rentes. Ils doivent piocher dans leurs économies. L'imputation de leur fortune oscille alors entre 10'000 et 20'000 francs dans la plupart des chefs-lieux, et peut atteindre jusqu'à 31'000 francs à Lucerne.
Classe moyenne désavantagée
Pour faire face à ces coûts, les retraités à faible revenu et petit patrimoine peuvent quant à eux bénéficier de prestations complémentaires. Leur participation personnelle est ainsi réduite à zéro quasiment partout.
Les retraités les plus aisés arrivent de leur côté à s'affranchir de ces frais sans avoir à se servir dans leurs économies. C'est donc la classe moyenne qui souffre le plus de la situation, soulignent les auteurs de l'étude.