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Forum de Davos: de l'origine au coût de la sécurité, le WEF en 5 points

Le prochain forum économique mondial se déroulera dans la station grisonne de Davos la semaine prochaine, du 23 au 26 janvier. Coup de projecteur sur son origine, les stars qui le fréquentent ou encore les coûts de la sécurité.

19 janv. 2018, 17:00
Le Palais des Congrès de Davos s'apprête à accueillir le 48e Forum économique mondial.

Du 23 au 26 janvier se tiendra à Davos le WEF. Découvrons en cinq points ce qui se cache derrière ces trois lettres emblématiques.

1. Un peu d’histoire

Tout d’abord, si le forum économique mondial est communément appelé WEF, c’est parce qu’en anglais, on le traduit par World Economic Forum. Il a été créé en 1971 par un professeur en économie à l’Université de Genève nommé Klaus M. Schwab. Son siège se trouve à Cologny, dans le canton de Genève mais on retient surtout sa réunion annuelle à Davos.

En 1971 donc, le professeur Schwab invite 444 dirigeants d’entreprises d’Europe occidentale à se familiariser avec les pratiques de management américaines. Et il choisit le tout nouveau Centre de congrès de Davos pour ce premier European Management Symposium.

 

Le professeur Klaus M. Schwab, père fondateur du WEF. Keystone archives

 

Dès 1973, la Réunion annuelle s’intéresse également aux problèmes économiques et sociaux. Et en 1974, des responsables politiques y participent pour la première fois. 

C’est en 1987 que l’European Management Forum est rebaptisé World Economic Forum. Il se définit comme une fondation à but non lucratif et neutre.

En 5 chiffres, le WEF, c'est 1000 entreprises membres, quelque 2200 participants chaque année à Davos (2500 de 90 pays annoncés pour l'édition 2018), 220 sessions partagées sur 4 jours et 500 journalistes présents.

 

2. Les stars du WEF

Parmi les fidèles du WEF, on trouve Al Gore, Bill Clinton, Bill Gates, le chanteur Bono, Tona Blair ou encore l'écrivain brésilien Paulo Coelho. Lors d’éditions précédentes, ont a pu apercevoir des politiciens d’envergure mondiale comme Angela Merkel, le Premier ministre et ancien président russe Dmitry Medvedev, l'ancien secrétaire d'Etat des Etats-Unis et Prix Nobel Henry Kissinger, Nelson Mandela ou Yasser Arafat.

En 2008, parmi les quelque 250 personnalités invitées, on a noté la présence de Ban Ki-moon (alors secrétaire général des Nations Unies), Condolezza Rice (alors secrétaire d'Etat des Etats-Unis), Recep Tayyip Erdogan (alors Premier ministre de la Turquie), Shimon Perres (alors président de l'Etat d'Israël) ou encore l'homme d'Etat ukrainien Viktor Iouchtchenko.

Des people ont aussi marqué le forum de leur présence, comme Sharon Stone, Angelina Jolie ou Brad Pitt en 2005 et 2006.

 

 

Ou plus récemment, l’acteur Leonardo di Caprio en 2016 et la chanteuse Shakira en 2017, ambassadrice de l’UNICEF. Des stars engagées qui viennent défendre différentes causes et récolter des fonds pour leurs œuvres de bienfaisance.

 

La chanteuse Shakira, ambassadrice de l’UNICEF, était présente en 2017. Keystone archives

 

 

3. Initiatives "sociales" lancées à Davos

Malgré le caractère économique du WEF, plusieurs forums ont débouché sur des initatives qui touchent des domaines comme la santé, l'éducation, l'environnement ou la corruption. En voici quelques exemples.

 En 2002, l’ex-secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan lance le Global Health Initiative, un projet permettant aux grands groupes pharmaceutiques de conclure des partenariats publics-privés afin de lutter contre les trois maladies les plus meurtières de la planète: le sida, la tuberculose et la malaria.

En 2003, un projet sur l'éducation est mis en place, le Global Education Initiative. Concrètement, des multinationales spécialisées dans les technologies de l’information mettent à la disposition de gouvernements asiatiques et africains du matériel informatique neuf et et un nombre plus élevé d’enseignants locaux formés aux méthodes de formation en ligne.

En 2005, le WEF collabore avec le G8 dans le cadre de l’Environnemental initiative sur les changements climatiques et l’eau.

"Année après année, le WEF s'ouvre aux idées pouvant corriger les distosions du système", analyse le site Gbnews

 

4. Les manifs anti-WEF

Le WEF se donne modestement la mission «d’améliorer le monde». Un club planétaire de décideurs perçu comme l’incarnation d’un impérialisme économique par ses détracteurs, à l’image du G8. Des manifestations anti-WEF ponctuent régulièrement les rendez-vous de janvier.

En janvier 2000, un millier d’antimondialistes manifestent à Davos. Parmi les activistes, un certain José Bové.

Des autonomes italiens brisent symboliquement les vitrines d'un McDo.

 

 

Depuis, les manifestations sont interdites dans la stations grisonnes. Elles ont lieu à Zurich, Berne ou Bâle.

Ci-dessous, en 2017 à Berne:

 

 

 

5. La sécurité: combien ça coûte et qui paie?

Les coûts de la sécurité, plafonnés à 8 millions dans le modèle de financement, s'élèveront vraisemblablement à quelque 9 millions de francs cette année, indique la Confédération sur son site. Ils sont à la charge des pouvoirs publics et sont répartis comme suit: 2 millions pour le canton des Grisons, 1 million pour la commune de Davos, 3 millions pour la Confédération et 2 millions pour le Forum économique mondial. "Il est prévu que la Confédération prenne en charge environ 80% du solde, les autres partenaires se partageant les quelque 20 % restants". 

En décembre 2017, le conseil fédéral a inscrit au budget une rallonge de 1,05 million pour la sécurité du Forum économique mondial. 

Ces coûts ne prennent pas en compte la participation de l'armée, qui représente tout de même un budget de 28 millions de francs. "Son engagement à Davos est financé dans le cadre du buget ordinaire du DDPS, ce qui équivaut aux frais engendrés par un cours de répétition normal", précise le site de la Confédération. 

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